Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3. L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace la sécurité d'approvisionnement en gaz et fait grimper les prix de l'énergie à des niveaux sans précédent.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
De ce fait, l'Allemagne, encore dépendante du gaz russe à 37%, est la première à subir les conséquences de cette interruption. Selon un rapport d'information du Sénat français daté du 31 août 2022, l'Autriche dépend à 65% du gaz russe. Ce chiffre s'élève à 37% pour l'Italie et à 24% en France.
L'Union européenne reste le principal acheteur de ces exportations, dont la France qui a maintenu son approvisionnement en gaz russe malgré des sanctions prises contre d'autres secteurs de l'économie russe.
Le gaz russe, une part importante des importations de gaz en France. La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
Les livraisons de gaz russe vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream de nouveau stoppées. Le réseau européen de transport de gaz Entsog annonce ce mercredi 31 août l'arrêt des livraisons de gaz russe transitant par Nord Stream. Le russe Gazprom confirme cette suspension pour au moins trois jours.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
Pourquoi cette hausse de la part du gaz ? L'Allemagne veut sortir du nucléaire depuis Fukushima en 2011, observe Jacques Percebois, économiste de l'énergie. Elle veut aussi favoriser la transition vers une économie bas carbone. D'où le moindre recours au charbon et l'investissement massif dans les renouvelables.
Environ 90 pour cent du gaz consommé annuellement en Allemagne sont importés de la Russie, de la Norvège et des Pays Bas. Le gaz naturel arrive en Allemagne par des gazoducs et est ensuite injecté dans le réseau de transport, puis dans le réseau de distribution.
La dépendance de l'Europe au gaz russe est une fragilité que Vladimir Poutine ne pouvait manquer d'exploiter, explique-t-on chez Oddo BHF. La Russie a réduit ses livraisons de plus de moitié à l'Allemagne. Elle ne livre plus la Pologne, ni la Bulgarie.
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2]
Bien que l'Espagne ne soit pas reliée au réseau de gaz russe, elle dépend du gaz naturel liquéfié russe livré par des pétroliers.
Parmi les pays les plus dépendants des céréales d'Ukraine ou de Russie, la Somalie, le Pakistan qui importent plus de 80% de blé depuis l'Ukraine. Le Liban importe plus de 60% de son blé. En Afrique, la Tunisie, l'Algérie et la Libye sont à plus de 40% de blé en provenance d'Ukraine.
Importations de gaz naturel par pays d'origine
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Ce projet a été co-financé par plusieurs groupes énergéticiens européens : outre Engie, OMV, Wintershall Dea, Uniper et Shell ont investi dans cette infrastructure pharaonique.
En Allemagne, ce sont les énergies renouvelables qui remplacent le nucléaire. En regardant de plus près le système de production d'électricité allemand, on constate que ce sont en fait les énergies renouvelables qui se sont développées massivement pour se substituer aux réacteurs nucléaires.
Comme l'illustre notre graphique, basé sur les dernières données Comtrade des Nations Unies, l'impact économique d'un arrêt des importations de l'UE est important, bien que la Chine reste de loin le plus grand client de la Russie pour le pétrole (33 % de la valeur exportée).
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
La production d'électricité provient en 2019 à 63,4 % des combustibles fossiles (gaz naturel 45,9 %, charbon 16,8 %, pétrole 0,8 %), à 18,6 % du nucléaire et à 18 % des énergies renouvelables (surtout hydroélectricité : 17,5 %).
La Russie est le second fournisseur avec 17 % des importations, soit deux fois moins qu'à l'échelle européenne, où le gaz russe représente 40 % des importations totales. Les Pays-Bas (8 %), l'Algérie (8 %), le Nigéria (7 %) ou encore le Qatar (2 %) contribuent également à l'approvisionnement français.
on, Gazprom, Ruhrgaz, Total et Eni sont des producteurs de gaz qui comptent parmi les principaux acteurs du secteur.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.