Voltaire le mondain à qui tout réussit, Rousseau le misanthrope isolé : tout les oppose.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
C'est vers 1756 que le premier malentendu grave éclata entre Voltaire et Rousseau. Jusque-là une sorte de neutralité avait régné entre eux, non sans une certaine déférence d'un côté et mème avec une certaine sympathie de l'autre.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique développée par Hobbes et Locke.
Rousseau, définit la liberté non comme un pouvoir illimité de chaque individu, mais comme le pouvoir de chacun en tant qu'il vit avec d'autres au sein de la cité dont il est membre. La liberté du citoyen ne peut alors se penser sans référence au Droit.
Ils s'opposent à propos de la société et de la religion. Voltaire croit à l'échange, au progrès quantitatif, garant du progrès moral. Rousseau s'inquiète d'une société fondée sur la course au profit et au chiffre ; il récuse la confusion de l'augmentation et du progrès.
Jean-Jacques Rousseau a dit...
“L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté, celui qu'on pourchasse est celui de la servitude.” “La feinte charité du riche n'est en lui qu'un luxe de plus ; il nourrit les pauvres comme des chiens et des chevaux.”
Idées principales
Le rôle du climat dans le choix du système politique d'un Etat ; la séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire).
Dans Candide, la réflexion porte sur l'existence du mal et les conditions du bonheur. Les thèses optimistes et pessimistes s'affrontent par l'intermédiaire du leibnizien (philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu'il se passe, que tout se produit par Dieu) Pangloss et du manichéen Martin.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
On le nomme en effet Arouet Le Jeune, qu'il écrit "Arouet LJ". En latin, cela s'écrit "AROVET LI". En s'appuyant sur la version latine de son nom, l'écrivain a décidé de faire une anagramme. Il a donc réorganisé les lettres de "AROVET LI", avec pour résultat le nom "VOLTAIRE".
Le bonheur ou un passé idéalisé
Le bonheur, en effet, tel qu'il le conçoit est lié à une période bien marquée de sa vie : celle durant laquelle il n'a pas eu à souffrir de problèmes personnels ou de critiques virulentes, comme celle de Voltaire.
La liberté est pour Rousseau un concept moral et politique
Vouloir être un objet, c'est-à-dire un esclave, est moralement impossible : « Renoncer à sa liberté, écrit Rousseau, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs.
elle l'homme est aveugle ; elle est l'œil de la raison. C'est par elle que l'homme apprend à se conduire, à être ce qu'il doit être, à faire ce qu'il doit faire, à tendre à sa véritable fin”. Les Rêveries du promeneur solitaire, 1776-1778, in Œuvres complètes, « La Pléiade » I.
Il possède les traits naturels de l'homme sublimés : la force et l'indépendance. Il est réceptif à la nature non passif, il la comprend comme un moyen d'atteindre sa nature et sa liberté, un chemin vers l'authenticité. Rousseau généralise cet enracinement dans la nature du devoir être de l'homme.
5) Les combats menés par Voltaire sont risqués car il est emprisonné deux fois à la Bastille et doit s'exiler à plusieurs reprises.
La liberté et la démocratie
L'homme vit en société au milieu de tout ce qui menace sa liberté et son bonheur. Rousseau recherche alors quelle forme d'organisation est capable de préserver la liberté et les biens de chaque individu. C'est le contrat social, un pacte d'association entre les hommes.
Dès lors Voltaire risque la confiscation de ses manuscrits et leur censure, l'emprisonnement ou l'exil. Un simple lettre de cachet ( document signé par le roi ) pourrait le faire emprisonner à la Bastille pour une durée illimitée sans pouvoir se défendre et bénéficier d'un avocat.
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Telle est la devise des Lumières.
C'est le siècle des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, d'Alembert), qui se concentrent tous sur un même sujet : la remise en question des structures politiques et des systèmes de valeurs traditionnelles (religion, monarchie absolue, éducation, sciences...).
Socrate (en grec ancien : Σωκράτης / Sōkrátēs /sɔːkrátɛːs/) est un philosophe grec du V e siècle av. J.-C. (né vers -470/469, mort en -399). Il est connu comme l'un des créateurs de la philosophie morale.