Résumons la thèse platonicienne sur le bonheur comme cela : une vie passée à courir après ce dernier est épuisante. Pour vivre heureux, il faut absolument maîtriser la force de notre désir. Le bonheur n'est pas dans le plaisir à répétition, mais dans la quête des plaisirs durables.
Le bonheur consiste donc d'une part et principalement dans la contemplation, d'autre part dans l'action pure, réglée par la raison (les biens matériels, la santé ne sont nullement étrangers au bonheur; ils y aident, mais ne le constituent pas). Contemplation et action doivent s'exercer selon la vertu.
Pour Kant, le bonheur est un concept empirique : il est particulier (bien que tout le monde le recherche en tant que but universel) et vague, c'est-à-dire qu'il repose sur une idée que chacun se fait du bonheur. C'est pourquoi il relève de l'imagination, et non de la raison, qui suppose des représentations claires.
Pour l'élève de Socrate, le bonheur est le but de la vie meilleure, comme il l'explique dans "Le Banquet" et "Le Timée". Textes commentés. Le fait que le bonheur soit la fin ultime de tout être humain est, pour les Grecs anciens, une conviction que l'on ne songe pas à remettre en cause.
Par ailleurs, le bonheur réside dans un juste équilibre avec la nature dans la satisfaction des biens relatifs aux corps, des biens extérieurs et ceux de l'âme dont celui de l'amour. Ce qu'on désire bouge en permanence.
Les idées platoniciennes constituent la vérité authentique.
Ainsi, Platon les caractérise par l'éternelle identité à soi, l'universalité et l'indivisibilité, et il les localise dans un lieu supracéleste que seule l'âme peut apercevoir.
«Le bonheur de l'homme naturel, écrit-il dans Emile est aussi simple que sa vie ; il consiste à ne pas souffrir : la santé, la liberté, le nécessaire le constituent ». Toute autre est la situation de l'homme social, de l'homme civilisé, de l'homme que Rousseau appelle aussi l'homme moral.
Vivre est ainsi la condition du bien-vivre. Épicure ne veut pas dire que le bonheur consiste à manger quand on a faim, ou à avoir chaud après avoir eu froid ; il s'agit de montrer que, une fois ces désirs satisfaits, on peut, en l'absence de troubles, se mettre en condition de rechercher le bonheur.
Il faut donc apprendre à maîtriser ses passions, et à accepter les événements sans en pâtir. Pour être heureux, il faut que l'homme apprenne à ne désirer que ce qui dépend de lui, car désirer ce qui dépend de ce qui nous apparaît comme un hasard revient à se faire l'esclave de ses passions.
Donc pour Kant le bonheur est un idéal de l'imagination puisqu'il ne peut pas être déterminé précisément, rationnellement. Dans Fondements de la métaphysique des mœurs, Kant précise que si le bonheur était la finalité réelle de l'homme, alors la nature aurait bien mal agit.
Selon les stoïciens, pour être heureux, il faut que l'être humain apprenne à ne désirer que ce qui dépend de lui.
Cela nous permet de nous redécouvrir et de devenir une meilleure version de nous-même, plus épanouie. Avant même d'avoir atteint notre objectif, le simple fait de l'avoir en ligne de mire nous permet donc d'atteindre le bonheur. Il est important de préciser que cela vaut peu importe notre projet.
Le bonheur présent dépend, pour partie, de l'anticipation, par la personne, de ce qu'elle pourra faire dans le futur. Il est, en partie au moins, une question d'espérances et de plans de vie et ce rapport au temps conditionne la possibilité de jouir et de se réjouir du présent.
Maintenant que sont écartés les principaux obstacles au bonheur – la peur de la mort et la peur des Dieux – il s'agit de rechercher les moyens d'atteindre l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence de troubles de l'âme et de douleur du corps. Epicure préconise de rechercher le plaisir, qui est le souverain bien.
“Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents.”
« Il (i. e. Épicure) a établi un premier groupe, celui des désirs naturels et nécessaires ; un second, celui des désirs naturels, mais non nécessaires ; un troisième enfin, celui des désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires.
Fondamentalement, Socrate tient à établir deux points principaux: Le bonheur est ce que tout le monde désire : puisqu'il représente une fin en soi, il s'agit d'un bien inconditionnel. Le bonheur ne dépend pas de choses du monde extérieur, mais plutôt de la façon dont nous les appréhendons.
– L'honnêteté, qui consiste à vivre sans honte et selon un modèle de valeurs. – La justice ; il s'agit de respecter les lois mises en place par les hommes. Vivre avec prudence, honnêteté et justice, cela revient à vivre heureux. La quatrième condition tu bonheur est la capacité à supporter la douleur.
Selon Voltaİre l'heureux es! celuİ qui accepte son destİn et travaİlJe dans la mesure de ses possibilite.
Selon Michel Delon dans Le Bonheur au XVIIIe siècle, c'est la « plénitude » qui caractérise le bonheur chez Voltaire, qui peut dès lors être défini comme expérience de la plénitude existentielle, mêlant et entrecroisant des données sensorielles, corporelles, intellectuelles et sociales.
Introduction. Si tout le monde désire être heureux, bien peu semblent savoir ce qu'est le bonheur et pouvoir l'atteindre. On peut se demander en effet si le bonheur n'est pas un rêve, une cause perdue. Il semblerait alors raisonnable de se contenter d'éviter d'être trop malheureux.
Dans La République, Platon propose une célèbre théorie de la connaissance qui divise les choses connaissables en deux : le monde intelligible et le monde sensible. Le monde des choses sensibles est celui où celles-ci apparaissent sous la forme « d'images ».
Platon a dit...
“Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font.” “L'homme est la mesure de toute chose.” “Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.”
La nature imparfaite de l'homme ne l'empêchera jamais de concevoir un ordre commun meilleur que celui qui règle sa vie, ni de comprendre que c'est grâce à la pensée qu'il pourra l'approcher.