Une véritable scène en occupe l'essentiel : un fort groupe de lions, mâles et femelles, chasse quatre bisons qui occupent la partie gauche du panneau, au contact des quatre têtes de bisons en colonne. Un petit rhinocéros a été dessiné au bas de la scène.
Tel un promontoire, le panneau des Chevaux marque l'entrée vers la salle du Crâne. Sur cette face plane de 4 m2 environ, sont regroupées 21 figures, essentiellement des dessins noirs mais aussi deux gravures à 2,50 m de haut, hors de portée d'un adulte debout, et un petit rhinocéros peint en rouge.
Les 430 animaux représentés appartiennent à 14 espèces ce qui est inhabituel : mammouths, rhinocéros, lions, chevaux bisons, aurochs, bouquetins, ours, rennes, cerfs, cerfs mégacéros, bœufs musqués, panthère, hibou et peut-être hyène. L'ours des cavernes a fréquenté le site bien avant l'Homme et juste après lui.
Le dessin, la peinture et la gravure sont les techniques les plus employées, ce qui peut souligner leur valeur aux yeux des Aurignaciens. En outre, la paroi qui doit accueillir la représentation pariétale est préparée. Elle fait partie de l'œuvre.
Dans la grotte Chauvet-Pont d'Arc, les parois ornées recèlent des dessins au charbon datés en moyenne de 36000 cal BP, des peintures rouges, des gravures et tracés digitaux regroupés en panneaux.
L'art pariétal regroupe l'ensemble des œuvres réalisées par l'homme sur les parois des grottes ou des abris rocheux, elles peuvent être gravées, sculptées ou peintes.
La couleur est une combinaison de substances, à l'origine de la perception colorée. L'approche chimique produit des nomenclatures de produits et de teintes, et note les possibilités de mélange. La théorie de Witt relie la structure moléculaire des colorants à leur spectre d'absorption.
Il peignait avec des pinceaux de crin ou de fourrure animale et utilisait le charbon, les différentes couleurs de terre et les des pierres pour ses couleurs. Il sculptait ou gravait la pierre aussi.
Ces représentations font partie d'un processus d'élaboration du monde inférieur pour donner corps aux croyances. Pendant le paléolithique supérieur, l'entrée dans une caverne a pu être considérée comme un équivalent de l'entrée en transe profonde par le « tourbillon » chamanique.
Les peintures rouges | La Grotte Chauvet-Pont d'Arc.
Sur les murs, on retrouve donc un bestiaire relativement stable : "Dans les périodes très anciennes, à l'Aurignacien (- 39 000 à - 28 000), au Gravettien (-31 000 à - 24 000), les félins, les mammouths, les ours et les rhinocéros vont dominer le bestiaire.
Des artistes-sorciers décoraient les parois des grottes pour communiquer avec les esprits de la nature. Les peintures n'étaient donc pas des décorations mais plutôt des signes magiques. Les hommes préhistoriques ont surtout peint des animaux : des aurochs, des chevaux, des cervidés, des lions, des ours, des mammouths…
Quand ont été réalisées les superbes peintures qui ornent les parois de la grotte découverte en 1994 par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire, trois spéléologues, près du village de Vallon-Pont d'Arc, dans les gorges de l'Ardèche ?
« Associées au confinement total des lieux depuis la fermeture accidentelle du porche d'origine il y a 20 000 ans, les conditions climatiques, 13,6 °C en moyenne et une humidité saturée, ont permis aux vestiges paléontologiques et artistiques de parvenir intacts jusqu'à nous », souligne la conservatrice des lieux, ...
Il existe 5 types de panneaux : triangulaire, rond, carré, en forme de flèche et rectangulaire.
Pourquoi la grotte Chauvet s'appelle-t-elle ainsi ? A sa découverte, la grotte a d'abord été nommée “grotte ornée de la Combe d'Arc”, en référence au nom du lieu-dit où elle se trouve. Aujourd'hui, elle porte le nom de Grotte Chauvet, du nom de l'un de ses inventeurs, Jean-Marie Chauvet.
Si l'on est sûr que les premiers hommes n'ont pas, à proprement parlé, habité la grotte Chauvet, il est une espèce qui a laissé de nombreuses traces de son passage : les ursidés. Pour être plus précis c'est l'ours des cavernes qui, dressé sur ses 3,5 mètres de hauteur, griffait les parois.
Céline Bon date la disparition de l'ours à 30 000 ans pour la Grotte Chauvet, par l'étude des coprolithes qui y ont été retrouvés. Dans la salle Morel, des os appartenant à cette espèce d'ours végétarien ont été datés à 19 105 avant JC. Dans la salle des mégacéros, d'autres ont été datés à 31 140 avant JC.
Grottes préhistoriques
La grotte Chauvet est une grotte décorée d'œuvres qui datent du Paléolithique (période de la préhistoire) et a été découverte en 1994. Elle est située en Ardèche (dans le sud de la France). Elle a été datée de 31 000 ans BP (= before present, « avant nous ») par le carbone 14.
Pour connaître les peintures préhistoriques, les chercheurs ont fait des prélèvements minuscules de peinture sur les parois des grottes. Ainsi, ils ont pu trouver des informations importantes sur les techniques des artistes préhistoriques.
Ils ont découvert qu'ils broyaient des roches à l'aide de pierres taillées pour obtenir une poudre colorée. Puis qu'ils utilisaient la matière molle enfermée dans les os des animaux (la moelle osseuse) pour obtenir une peinture liquide. Les coquillages servaient à faire le mélange et à conserver la peinture.
Ils peignaient ou sculptaient surtout des animaux, mais aussi des hommes et des signes géométriques. Leur peinture était de la poudre de minerai mélangée à de l'eau. Ils se servaient de morceaux de charbon de bois, de pinceaux en poils d'animaux, de tampons d'herbe.
Comme le prouve chaque arc-en-ciel, le noir ne fait pas partie du spectre visible des couleurs. Toutes les autres couleurs sont des reflets de la lumière, sauf le noir. Le noir est l'absence de lumière. Contrairement au blanc et aux autres teintes, le noir pur existe dans la nature en l'absence totale de lumière.