Réagir face à un management toxique : mode d'emploi
Le plus souvent, la solution la plus simple consiste à informer son manager des conditions de travail qu'il est en train d'imposer à ses salariés. Cela consiste à faire remonter son mal-être au travail à celui-ci ou bien à un responsable RH de l'entreprise.
Avant de partager votre déception à votre patron, évaluez la situation et identifiez la cause de vos frustrations. Identifiez si le problème est un facteur qu'il est capable ou susceptible de changer. Il est aussi nécessaire d'être honnête avec vous-même.
Commencez par communiquer clairement avec votre manager, en exprimant vos attentes et, sans l'accuser, expliquez-lui ce que vous ressentez et les actions qui affectent vos performances et votre moral. Certains managers toxiques ne sont même pas conscients de leurs propres attitudes.
Même si c'est plus facile à dire qu'à faire, avec un patron colérique, il est important de ne pas prendre ses hurlements personnellement et surtout, il faut à tout prix éviter de monter le ton. Renvoyez-lui une image de sérénité et de rationalité, c'est la façon la plus efficace de le faire redescendre rapidement.
Utilisez un ton de voix calme et confiant. Ne soyez pas condescendant ou arrogant, même si l'autre personne a un mauvais comportement. Ayez une présence physique confiante : n'intimidez pas, n'abandonnez pas et ne vous arc-boutez pas.
S'intéresser à chaque collaborateur, s'assurer de leur bien-être au travail, être à l'écoute de leurs besoins, savoir repérer les signes d'un inconfort, se préoccuper de leur réussite, s'imposer comme leur repère, leur pilier en cas de nécessité.
Lors de cet échange, restez calme et utilisez des mots appropriés (et surtout pas d'insultes !) Ne rejetez pas la faute sur votre supérieur ou sur vos collègues. Soyez à l'écoute des propositions de votre chef et évoquez aussi vos solutions. N'hésitez pas non plus à poser des questions ou à demander des conseils.
Les dirigeants toxiques, eux, font du mal aux autres de façon proactive. Ils utilisent la peur et l'intimidation pour garder le contrôle. Ils embarrassent les employés et menacent les gens afin d'obtenir de la conformité. Les patrons toxiques présentent souvent des traits psychopathes et narcissiques.
Exprimez ses critiques à une tierce personne avant de les exprimer à celle concernée. On privilégiera ainsi un dialogue en face à face, dans un endroit calme et discret. Ne pas laisser une chance au collaborateur de s'exprimer et ne lui donner que des ordres directs.
"Il faut évoquer les choses objectivement, en utilisant d'abord des formules impersonnelles, puis en parlant de ses propres émotions", conseille le spécialiste. Par exemple : "Je me sens stressé·e ces derniers temps", au lieu d'incriminer directement son interlocuteur : "Votre façon de fonctionner me stress".
Levez un sourcil, étonnez-vous, souriez l'air pensif mais ne verbalisez pas votre agacement, ni justification. Car là aussi, votre « boss rival » saura comment vous déstabiliser et c'est justement ce qu'il cherche : vous sentir chancelant pour se sentir bien debout.
Les personnes “trop gentilles” sont souvent la cible des personnes toxiques, car elles ne savent pas poser de limites aux autres. Il faut donc savoir poser les limites en s'affirmant avec force et fermeté, et de préférence AVANT que la limite soit atteinte.
Vous pouvez demander à l'inspection du travail qu'elle intervienne auprès de votre employeur (les coordonnées de l'inspection du travail compétente doivent être affichées dans l'entreprise).
Des propos injurieux, des insultes, toute forme de harcèlement ou de violence peuvent faire l'objet de licenciement pour faute grave. La faute grave fait obstacle au maintien du salarié visé dans l'entreprise.