Les harkis rapatriés en France sont isolés dans des camps de transit, dans lesquels ils vivent exclus de la population, dans des conditions déplorables. Les réfugiés sont hébergés temporairement avant d'être redistribués vers d'autres lieux.
Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.
Les harkis arrivent donc en France, regroupés dans des camps d'internement militaires comme celui de Rivesaltes dans les Pyrénnées-Orientales ou de Bias dans le Lot-et-Garonne.
Un droit à réparation pour certains harkis et leurs familles
Selon l'étude d'impact du projet de loi, ce barème serait fixé à 2 000 euros pour un séjour de moins de trois mois, à 3 000 euros pour un séjour entre trois mois et un an, augmentés de 1 000 euros par année supplémentaire en camp ou en hameau.
L'indemnisation concerne donc non seulement les harkis mais aussi leurs familles en fonction du temps passé dans ces camps ou ces hameaux. À combien se monte cette indemnité ? Le montant maximum de l'indemnité est de 16 000 euros (lire ci-contre). Nous attendons plusieurs dizaines de milliers de demandes.
Les harkis sont considérés comme inadaptables à la société française et le gouvernement craint qu'ils ne soient des charges. Une méfiance se crée. Ils deviennent une catégorie sociale de Français n'ayant pas les mêmes droits que les autres et des traîtres pour l'Algérie.
42 500 harkis, avec leur famille, peuvent s'établir en France métropolitaine sur un nombre total de supplétifs évalué entre 200 000 et 250 000.
Le 23 février 2022, le Gouvernement a promulgué la loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français.
Percevoir une rente mutualiste avec une majoration de l'État. Prétendre à une pension de retraite spécifique. Bénéficier des autres avantages réservés aux ressortissants de l'ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) Profiter de tarifs préférentiels dans les transports en commun.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe. L'armée française a recruté localement pour des opérations particulières jusqu'à 200.000 de ces Algériens.
Mais la raison la plus profonde est que de Gaulle ne considérait pas les harkis comme de vrais Français. Il l'a clairement exprimé lors du Conseil des ministres du 25 juillet 1962 : « On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viendraient à déclarer qu'ils ne s'entendront pas avec leur gouvernement !
Les harkis reçoivent aussi bien des menaces que des promesses de pardon conditionnées parfois au versement de leurs primes de licenciement. De nombreux musulmans qui viennent se placer sous la protection de l'armée française pour échapper aux menaces demandent le rapatriement en métropole.
La violence inouïe à l'égard de ceux qui, par choix, par conviction ou par hasard, se sont enrôlés dans les «harkas» pour devenir des supplétifs de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, intervient juste après l'indépendance de 1962.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
Lorsque l'indépendance de l'Algérie est proclamée, en juillet 1962, plusieurs Européens et harkis quittent le pays pour se rendre en France. D'autres, restés au pays, seront victimes d'une sévère répression.
Ce surnom viendrait du fait que les chauffeurs des bateaux à vapeur avaient l'habitude de marcher pieds nus dans la soute à charbon du navire. Ces chauffeurs étant souvent algériens, « pied-noir » a ensuite désigné, par extension, un Algérien. Cet emploi est attesté en 1917. Son emploi actuel n'est attesté qu'en 1955 .
Son montant annuel est de 782,60 euros au 1er janvier 2022. Cet avantage est versé semestriellement à terme échu, en fonction de votre date d'anniversaire, par votre centre de retraites. La retraite du combattant n'est pas réversible ; elle est cumulable avec toute autre pension.
L'enfant étranger d'un ancien combattant de l'armée française n'a pas de droits particuliers - ni pour l'obtention d'un visa d'entrée ou d'un titre de séjour en France, ni pour l'acquisition de la nationalité française.
La retraite du combattant est une somme versée en témoignage de la reconnaissance nationale par le ministère en charge des anciens combattants. En principe, elle est attribuée à partir de 65 ans mais dans certains cas, elle peut être versée dès 60 ans.
Plus que leur engagement militaire, c'est donc l'Indépendance qui offrit aux anciens harkis et aux indigènes d'Algérie, une nationalité et une citoyenneté française, restée jusque-là hors d'atteinte malgré 130 ans de colonisation.
L'islam s'est installé au Moyen Âge et il constitue la religion majoritaire des Kabyles. Son influence sur la culture, la société est majeure ; et ce à travers diverses périodes historiques. Au début de la conquête musulmane du Maghreb, la population berbère se convertissait massivement.
Militaire servant dans une harka. (Les harkis ont joué un rôle important comme auxiliaires des troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962.
A partir de 1959, si sa politique connaît encore des zigzags - il lâche en mars 1960 devant les militaires en Algérie que l'indépendance, "c'est une fumisterie" - le général de Gaulle chemine vers l'acceptation d'une Algérie algérienne. En essayant de préserver au mieux les intérêts français, notamment au Sahara.
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 . Leur nombre a dépassé le demi-million à la fin de la guerre, pour une conscription de 28 mois.
Convaincus que l'indépendance d'une Algérie arabe et socialiste, dotée d'un parti unique, est désormais acquise, ils n'ont plus la garantie d'être protégés par l'armée française, surtout après la fusillade de la rue d'Isly du 26 mars 1962.