Des découvertes neurologiques récentes confirment néanmoins que les rêves ont du sens (Hebbrecht 2010). La présente contribution vise tout d'abord à répondre à la question de savoir si le rêve est significatif et s'il est interprétable.
Les rêves ont-ils un sens? Oui et non. Selon Alan Eiser, psychologue et conférencier clinique à la faculté de médecine de l'Université du Michigan, les rêves peuvent être «très significatifs» car ils «traitent des conflits personnels et des luttes émotionnelles que les gens vivent dans leur vie quotidienne».
C'est dans le dernier cycle du sommeil, appelé « paradoxal », que se produisent les rêves. « Ces messages venant de notre inconscient s'expriment par symboles, explique Simone Berno, psychothérapeute (1). Ils sont en étroite relation avec notre actualité et révèlent nos désirs, nos frustrations. »
Ils sont souvent le reflet de nos craintes, de nos angoisses, de notre mal-être. Les cauchemars nous font peur, mais ils peuvent aussi, à condition de savoir les écouter et les comprendre, nous permettre de mieux nous connaître.
La fonction que l'on attribue aux rêves préoccupe les hommes depuis bien longtemps. Avertissement des dieux dans l'Antiquité ou messages prémonitoires dans de nombreuses civilisations, les rêves exprimeraient pour les psychanalystes l'équivalent de l'accomplissement d'un désir refoulé, traduit de façon symbolique.
Il permet de réinitialiser le cerveau, et en particulier les fonctions cognitives : l'humeur, la mémoire, l'attention, etc. Autrement dit, plus l'on rêve – plus l'on cauchemarde (puisque 80 % des rêves sont désagréables) –, et plus on est en position de se refaire une bonne santé psychique.
Un rêve transformé en réalité, c'est un autre rêve. Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité. L'utopie partagée, c'est le ressort de l'Histoire.
La maladie mise en scène dans le rêve répond donc à ce besoin d'être compris et aimé. Soit parce que le rêveur ne l'a pas suffisamment vécu dans son histoire, soit parce qu'il voudrait le revivre encore et encore. Surtout, si dans sa vie, il est sujet à des situations difficiles et anxiogènes.
Un rêve prémonitoire peut s'inscrire dans des phases de sommeil très différentes néanmoins les études empiriques réalisées sur le sujet tendent à démontrer que la plupart des rêves se déroulent pendant les phases de sommeil paradoxal à l'issue d'un cycle de sommeil lent.
«Rêver de la mort d'un proche ou d'un parent correspond en général à un processus de mort symbolique, comme pour nous-même. Processus nécessaire à notre évolution personnelle. L'inconscient nous informe que la relation avec cette personne doit changer car elle ne nous convient plus», explicite Jennifer Puech.
A) Les avantages à réaliser ses rêves
Sens de la vie : Les rêves peuvent donner un but à la vie et une raison de se lever chaque jour. Satisfaction personnelle : La réalisation de ses rêves peut apporter une immense satisfaction personnelle et un sentiment d'accomplissement.
Rêver de quelqu'un peut avoir de multiples significations, en fonction du contexte du rêve et de votre relation avec cette personne. Cela peut aller d'un désir d'intimité à des questions non résolues, ou simplement être le reflet de vos pensées quotidiennes.
C'est grâce à lui que nous rêvons. S'ils n'ont pas de lien direct avec la réalité, les rêves reflètent nos conflits intérieurs, nos peurs, nos angoisses et nos désirs. Nous rêvons plusieurs fois par nuit, mais la plupart du temps nous n'en gardons que très peu de souvenirs, voire aucun.
Si l'on suit cette logique, si nos rêves sont parfois étranges, c'est parce que notre cerveau essaye de s'adapter à une situation plus complexe, avec plus de détails à analyser. En somme, ce dernier a plus de travail à faire pour « normaliser » la situation et pour réguler les émotions qui en découlent.
Dans certaines circonstances, il est possible que ce qu'on appelle un rêve lucide se produise. Ce genre de rêves ne prédit pas l'avenir, mais nous permet d'être conscients que nous rêvons pendant que nous sommes en plein sommeil. Il est même possible de contrôler notre rêve lorsque nous sommes dans un sommeil lucide.
Parmi les nombreux rêves que nous faisons et qui concernent notre vie personnelle ou professionnelle, certains effectivement se réaliseront, un jour ou l'autre. En fait, si la situation vue en rêve se réalise dans les jours qui suivent, la coïncidence se notera plus aisément.
Le rêve serait généré par l'activité des neurones cholinergiques du tronc cérébral qui contrôlent le sommeil paradoxal. Ces neurones envoient des décharges aléatoires vers le cortex et provoquent des hallucinations visuelles et motrices qui suscitent des réactions émotionnelles diverses.
Les rêves surviennent lors du sommeil paradoxal, une phase durant laquelle le corps est complètement immobile, sauf pour les yeux qui bougent alors très vite derrière les paupières.
Le mauvais rêve devient cauchemar lorsqu'il vous réveille en pleine nuit. Il traduit l'échec de ce processus de "digestion", explique le spécialiste. "L'émotion est tellement forte qu'elle réveille la personne et ne peut pas être digérée. Et tant qu'elle n'est pas digérée, le cauchemar revient".
L'absence de rêves peut survenir, par exemple, à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Les lésions dans l'aire occipitale du cerveau constituent des facteurs de perturbation des rêves. Il en est de même à la suite d'un accident ou d'un traumatisme.
A la fin de la nuit on peut faire des rêves de plusieurs dizaines de minutes. On estime qu'une personne rêve, en moyenne, 1 à 2 heures par nuit. Nous n'avons pas tous la capacité de nous souvenir et de pouvoir raconter nos rêves, mais nous avons tous la capacité de rêver ! D'un autre monde ?
Il arrive également que les rêves prémonitoires se présentent sous la forme d'audition hallucinatoire : une voix, souvent familière ou reconnue, annonce un événement futur de manière plus ou moins énigmatique. Enfin, on note également des prémonitions transmises sous forme d'impulsion motrice irréfrénable.
Les réponses du Dr Isabelle Arnulf, neurologue hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris) : "Certaines personnes rêvent trop et en sont fatiguées le matin. Ces personnes ont même l'impression de ne pas avoir fermé l'œil de la nuit alors qu'ils dorment en réalité. Mais elles se rappellent toutes leurs pensées de la nuit.