Il prépare sa fin, demande que sa dépouille soit enterrée dans une petite grotte de la montagne dominant Verrières. Après l'exécution, Mathilde vient visiter la dépouille, pose la tête de Julien sur une table et la baise au front. Dans le cortège funèbre, à l'insu de tous, elle porte cette tête sur ses genoux.
Julien veut maîtriser les femmes mais il veut aussi maîtriser le destin en organisant l'enterrement de sa dépouille dans la grotte de Verrières.
D'un seul coup, le marquis lui retire tout son soutien. Perdant la tête, Julien revient à Verrières et tente d'assassiner Mme de Rênal, avant de se laisser arrêter. Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort.
Personnages. Julien Sorel : héros du roman. Fils du propriétaire de la scierie de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Le destin des trois personnages principaux est alors scellé : Julien est décapité, Mathilde effondrée et Madame de Rênal meurt de chagrin trois jours plus tard.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Fouqué faillit en devenir fou de douleur. Par les soins de Mathilde, cette grotte sauvage fut ornée de marbres sculptés à grands frais, en Italie. Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
C'est le héros, un jeune homme de vingt-trois ans.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Julien est décapité. Dans la voiture qui suit le corbillard, Mathilde garde la tête de Julien sur ses genoux (comme Marguerite de Navarre l'a fait pour son amant). Mme de Rênal, elle, meurt de désespoir trois jours après, en embrassant ses enfants.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Le premier est le chirurgien-major, ancien médecin de l'armée napoléonienne, vague cousin de la famille. Il permet à Julien de penser au-delà de sa condition sociale en lui offrant une éducation somme toute rudimentaire. Elle est néanmoins le déclencheur de son ambition.
Emprisonné, rendu à sa solitude, Julien se rend compte qu'il n'a jamais cessé d'aimer Mme de Rênal. Il médite sur sa destinée et mesure l'étendue de la vanité de ses efforts de réussite sociale. Jugé, il est condamné à mort.
L'abbé Chélan : Premier père spirituel de Julien qu'il a lui-même élevé, il est l'abbé de Verrières. L'abbé Pirard : Deuxième père spirituel de Julien, c'est un prêtre janséniste qui dirige le séminaire de Besançon. Monsieur Valenod : Second maire de Verrières, rival de M. de Rênal.
Une des interprétations du titre est liée aux jeux de hasard, où l'on peut miser sur le rouge ou sur le noir ; la destinée serait alors un jeu de hasard où l'on peut tomber sur une bonne ou une mauvaise carte. On retrouve les deux couleurs à divers moments dans le roman.
15 » Mme de Rênal est décrite comme une femme très belle de trente ans, bien faite, avec de beaux yeux, un teint ébloussiant : « elle avait un certain air de simplicité, et de la jeunesse dans la démarche. d'un air doux, 17 ce qui est peut-être pour lui le plus important.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
L'amour est réellement éprouvé par un seul des personnages, Mme de Rênal, mère des enfants dont Julien Sorel est le précepteur. Mariée à un fat ennuyeux, elle est d'abord enivrée par l'audace de Julien qui a osé lui prendre la main. Puis elle l'aime sincèrement et continûment.
Ses émotions le poussent vers l'échec dans l'ensemble du roman ce qui l'amène à ce suicide symbolique puisqu'en tirant sur madame de Rênal non seulement il perd sa raison de vivre inavouée mais il sait qu'il va être condamné à mort.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Première partie de l'œuvre : le noir
Grâce à ses capacités, Julien Sorel a pu poursuivre des études malgré sa classe sociale. Cela a fait de lui une cible pour M. de Rênal, le maire de Verrières, qui voit en lui un précepteur pour ses enfants. Il se préparait alors à mener une carrière ecclésiastique.
Julien revendique son indépendance et son ambition. Il se condamne à mort, car il veut mourir dignement. Il est orgueilleux, il se fait martyr : "ce que l'orgueil" (périphrase).
Julien qui est beau, intelligent et ambitieux, porte une grande admiration pour Napoléon Bonaparte qui crée de son vivant sa propre légende. Raison pour laquelle Julien cherche à reproduire l'histoire de ce jeune officier, particulièrement son ambition. Tout ce qui intéresse Julien, c'est de monter socialement.
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.