Guillaume Apollinaire lui a finalement préféré le titre Alcools, plus poignant, plus incisif. Le pluriel est utilisé parce que le sujet est récurrent dans le recueil, au sens littéral comme au sens figuré et métaphorique. La poésie est vue par l'auteur comme une fermentation des mots qui donne de l'énergie à la vie.
Le pluriel (Alcools avec un « s ») renvoie à la diversité des poèmes. 7. Les thèmes d'Alcools sont nombreux : outre l'alcool et l'amour, on y trouve les thèmes de la nature (le poème Colchiques par exemple), les femmes, le christianisme, le temps qui passe (le Pont Mirabeau par exemple).
Rappelons qu'il termine Alcools par le poème Vendémiaire, titre tiré du latin vindemia qui signifiait « vendange ». La lecture prouve qu'il est réellement question de la dissolution du vin dans la vision ou dans la peinture que lui renvoie Paris lorsque l'ivresse des mots l'atteint.
Photo : Le salon d'automne de 1912 au Grand Palais à Paris, domaine public. Ce poème d'Alcools, titré «Chantre», est un monostique, ce qui veut signifie qu'il est composé d'un seul vers. Il est considéré traditionnellement comme le plus court de l'histoire littéraire française.
Genèse de l'oeuvre et structure du recueil
En 1912, il imagine un autre recueil intitulé Eau de vi e. Il changera de titre pour Alcools en 1913 et finira par supprimer, in extremis, toute la ponctuation: «le rythme même et la coupe des vers, voilà la véritable ponctuation».
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : Le recueil devait initialement s'appeler Eau de vie, c'est le nom qui était inscrit sur les épreuves (la version prépublication). Guillaume Apollinaire lui a finalement préféré le titre Alcools, plus poignant, plus incisif.
Les peintres cubistes. En avril, il publie Alcools, sélection concertée de sa production poétique de 1898 à 1913. En corrigeant les épreuves, il avait supprimé toute la ponctuation et changé le titre initial, Eau de vie, en Alcools, plus riche et plus insolite. Son Antitradition futuriste.
Ce recueil, qu'Apollinaire mit 15 ans à élaborer, annonce la quête de modernité, de jeu avec la tradition, de renouvellement formel de la poésie de l'auteur.
La lecture de ce recueil est fort agréable. Ce n'est ni une poésie naïve au métaphores consommées, ni une poésie rebutante par sa complexité exagérée et fade. Au contraire, c'est un recueil qui vous entoure de plaisir une fois ouvert comme ces boîtes à merveilles.
🥃 "Le Pont Mirabeau" constitue un poème mélancolique extrait du recueil "Alcools" de Guillaume Apollinaire, édité en 1913, où il exprime la peine d'un amour révolu, évoquant sa rupture avec Marie Laurencin.
Modernité, Guerre et Amour : les thématiques importantes dans Calligrammes et Alcools. La modernité. Apollinaire s'interroge sur la pertinence de la poésie après la Première Guerre mondiale, période où tous les codes avaient changé et les repères avaient disparu.
Le Cœur supplicié est un poème d'Arthur Rimbaud composé en mai 1871 .
) ont un singulier et un pluriel : le singulier exprime l'unité tandis que le pluriel exprime la multitude. Un mot au pluriel renvoie donc en principe à plusieurs êtres, plusieurs objets ou plusieurs notions.
À l'époque d'Apollinaire, la tour Eiffel apparaît comme le symbole de la modernité. Elle est d'ailleurs représentée dans plusieurs tableaux cubistes (Delaunay, Braque, Picasso).
Les Mamelles de Tirésias [1917], Paris, Éditions SIC, 1918.
Les poèmes d'Alcools ne sont pas classés dans l'ordre de composition. Par exemple, « Zone » est le dernier composé mais le premier dans le recueil. « Vendémiaire » est le dernier poème du recueil. « Zone » et « Vendémiaire » sont centrés sur les rapports de l'individu et du monde.
Moderne, la poésie d'Apollinaire évoque des thèmes de l'actualité de l'époque : le "Pape Pie X", le monde industriel (la Tour Eiffel, les hangars de Port-Aviation" et l'art contemporain (le poème "Les Saltimbanques" rappelle par exemple le tableau éponyme de Picasso).
Le souvenir, la nostalgie, la fuite du temps sont des thèmes lyriques traditionnels qui sont au cœur du recueil Alcools.
Le cycle « Rhénanes » raconte les différents séjours de l'écrivain aux Ardennes et en Allemagne. En gros, c'est une sorte de carnet de voyage plein de poésie !
Du grec apellos, « qui inspire ». Ce prénom rappelle Apollon, dieu grec de la Beauté, mais aussi le poète Guillaume Apollinaire. Apollinaire était aussi un disciple de saint Pierre et fut le premier évêque de la ville de Ravenne en Italie.
Ce poète doit être Guillaume Apollinaire (1880‐ 1918). Les femmes auxquelles il s'adressait s'appellent Louise de Pillot de Coligny‐ Châtillon et Madeleine Pagès, une jeune femme, qu'il rencontra dans un train.
Comme critique d'art, Guillaume Apollinaire a collaboré à plusieurs revues comme la Revue blanche, la Plume, le Mercure de France où il fait découvrir les avant-gardes de son époque : l'art naïf, l'art nègre, le fauvisme, le cubisme. Il est considéré comme un précurseur du surréalisme dont il a créé le nom.
Deux jours après l'armistice avec l'Allemagne, Paris est euphorique et crie sa haine d'un autre "Guillaume", le Kaiser germanique. Des années plus tard, les amis de l'écrivain se souviennent. 9 novembre 1918 : Apollinaire est emporté par la grippe espagnole.