Les défunts y sont transportés par groupes de 12 à 15 et enterrés debout et sans cercueil dans le but de préserver l'environnement et de réduire les coûts des enterrements.
Si les chercheurs ont tant de mal à savoir pourquoi avoir choisi une telle position pour l'éternité c'est parce que ce phénomène est rare. "Il n'y en a pas d'autres en France à ma connaissance", précise Jean Lapouze. Des hommes ont été enterré debout en revanche au Canada, en Argentine et en Israël.
« Les enterrements face contre terre étaient un moyen de signaler quelque chose lors des funérailles - d'une manière ou d'une autre, la société a permis la commission de trop de péchés, alors ils voulaient faire pénitence. »
La mise en terre, un dernier adieu personnalisé
Les catholiques peuvent lire un texte ou une prière ou diffuser une musique, chère au défunt, pour accompagner ce moment important. Le plus souvent, il est proposé à l'assemblée de jeter de la terre ou des fleurs sur le cercueil en guise de dernier adieu.
L'Imam prononce la prière funéraire, seule prière dite debout, sans inclinaison, ni prosternation. Toute personne, même non musulmane, peut accompagner le défunt au cimetière.
Quand la tombe est remplie de la terre, on verse de l'eau de la tête aux pieds afin de redonner vie au défunt, dans sa tombe, tel qu'il est dit par le verset 30 de la sourate 21 cité ci-dessus. Dans la tombe, le mort continue de vivre sa vie.
Le deuil. Après l'enterrement, une tradition veut que les proches du défunt suivent un jeûne : à La Réunion, cela signifie ne pas manger de viande pendant quelque temps. Cette période varie d'une personne à une autre : elle est plus longue pour une personne très proche du défunt comme son conjoint ou ses enfants.
Il est de coutume de couvrir les miroirs dans la maison de deuil pendant la période de Shiv'ah car la personne affligée ignore « son apparence physique et toutes les futilités afin de se concentrer sur l'essentiel qui est son âme... En voilant les miroirs, on symbolise son éloignement des regards de la société ».
Il est possible de maintenir la bouche fermée à l'aide d'une ligature. Le fil est passé à l'aide d'une aiguille courbe, autour du maxillaire inférieur, en passant sous la langue. Le fil est ressorti dans l'espace entre la gencive et la lèvre inférieure.
Le mot cénotaphe vient du grec “kenos” qui signifie le vide et “taphos” qui signifie le tombeau. Ainsi, le cénotaphe est un monument funéraire vide, sans corps, destiné souvent à des fins de commémoration.
Prothèses, stérilets, pacemakers et surtout dents en or... Autant de reliquats qui ne brûlent pas lors de la crémation et qui sont revendus par les crématoriums à des entreprises de recyclage, déplore le magazine.
« Ils mentent tellement qu'ils n'auraient pas le droit de voir Dieu en face », relève une quadragénaire en ricanant. Elle explique ainsi la légende qui voudrait qu'on enterre les avocats sur le ventre contre le cercueil et non sur le dos comme le commun des mortels. Une pratique qui n'existe pas en réalité.
Si les ornements funéraires sont emprunts de symbolique, à l'image des monuments cinéraires ou funéraires qui émaillent nos cimetières, ils sont également le reflet du caractère du défunt ou des liens qui l'unissaient à son entourage, soucieux de lui rendre un dernier hommage personnalisé.
Cette utilisation s'impose pour des raisons sanitaires. Elle répond également au besoin d'éloigner progressivement les morts des vivants. Enfin, le cercueil facilite le transport du défunt, en minimisant les émanations putrides en provenance de la dépouille.
Qu'est-ce que la crémation ? La crémation, parfois appelée incinération, consiste à incinérer le corps du défunt dans un crématorium. Les cendres sont ensuite recueillies dans une urne choisie au préalable par la famille et les proches avec le conseiller funéraire PFG.
L'utilisation d'un cercueil est obligatoire en France quel que soit le mode d'obsèques sélectionné par la famille. Toutefois, le choix du cercueil doit obéir à certaines règles selon le type de sépulture envisagé : crémation ou inhumation.
"Les premières heures suivant le décès, le corps a une odeur de viande froide. Cette odeur va évoluer et tendre vers une odeur caractéristique de certains fromages forts comme l'Époisses ou le Maroilles", compare notre interlocuteur.
Les tissus sont entièrement brûlés, ce sont donc les os qui vont être réduits en cendres. Un pulvérisateur est utilisé pour réduire en cendres les parties calcaires des os qui ne brûlent pas.
Comment évolue un corps dans un cercueil ? "Là encore, cela dépend de plusieurs facteurs, l'étanchéité du cercueil, l'hydrométrie, la profondeur à laquelle le cercueil est enterré notamment", répond le médecin légiste. Si le corps est enterré à faible profondeur, au soleil, la décomposition est accélérée.
Il conviendra, après avoir placé un chapelet ou une croix entre les mains du défunt, de lui croiser les doigts, pour un repos en toute piété. Sur demande de la famille, pendant un temps de prière accordé, un aumônier pratiquera une bénédiction lors de la cérémonie catholique.
Le quarantième jour y faisait partie car l'édification des stèles et de la tombe s'effectuait après cette durée. Ce jour est célébré en invitant le soir les membres de la famille et les voisins. A cette occasion, des versets coraniques sont récités par les sermons ou bien un faqih fait une prédication (mawîdha.)
Bonsoir, Ni fleurs, ni couronnes est tellement lié à la mort de quelqu'un ou de quelque chose qu'il est difficile de l'utiliser dans un autre contexte. Mais on peut le dire quand on décide d'abandonner un projet, une idée [...] de manière un peu brutale et sans reconnaissance pour le travail réalisé.
« Au cours de ces quelques heures, le corps ne peut saigner vraiment ; il peut suinter, à la rigueur », explique-t-elle. Par ailleurs, le sang coagule et s'épaissit après la mort.
Rite orthodoxe
L'enterrement a lieu trois jours après le décès, le temps que l'âme se sépare du corps. L'ascension vers Dieu se poursuit quarante jours, durant lesquels l'âme poursuit sa purification et accomplit son effort de détachement du corps.
Ce qui est primordial dans cette rencontre avec le corps du défunt, ce n'est pas de le « voir » comme pour faire un constat médical, mais de venir saluer sa dépouille, se recueillir auprès de ce corps aimé, investi, avec lequel nous avons partagé une histoire.