Guerre froide et
Après l'ère des premiers malentendus et de la méfiance, l'année 1947 marque un tournant dans les relations entre Union soviétique et Etats-Unis. Ceux-ci prennent conscience des ambitions soviétiques et surtout de la responsabilité que leur confère leur statut de super-puissance.
En 1946, l'alliance entre les deux grands vainqueurs se désagrège. Les grèves entretenues par les communistes en Europe occidentale, la « tactique du salami hongrois » qui impose des dirigeants communistes sans élections libres en Europe orientale servent de déclic.
Que ce soit pour des raisons économiques, politiques ou idéologiques, les États-Unis et l'URSS s'opposent dès la fin de la seconde guerre mondiale. À partir de 1947, les Américains tentent de limiter l'expansion du bloc soviétique en Europe.
L'année 1947 est une année de rupture. Truman défend les anticommunistes : c'est la doctrine du containment. De plus, le plan Marshall, proposé à toute l'Europe, est refusé par les pays occupés par l'Armée rouge et par l'URSS.
La Guerre froide atteint son premier moment fort lors du blocus de Berlin. L'explosion de la première bombe atomique soviétique, en été 1949, vient conforter l'URSS dans son rang de puissance mondiale.
En effet, afin d'éviter l'exode massif de sa population la RDA décide de construire un mur autour de Berlin-Ouest, enclave à l'intérieur de l'Allemagne de l'Est. La Guerre froide est donc une opposition entre deux puissances, l'URSS et les Etats-Unis qui forment deux blocs porteurs de deux idéologies qui s'affrontent.
Une division du monde en deux
Ces pays suivent la doctrine Jdanov, qui promeut une solidarité et une association des pays communistes pour s'opposer au bloc de l'Ouest capitaliste et impérialiste. L'objectif de cette doctrine est de répandre le communisme dans le monde.
Celui-ci, divisé en deux blocs, devient en effet l'un des théâtres majeurs de l'affrontement. En Europe de l'Ouest, le processus de l'intégration européenne s'amorce avec le soutien des États-Unis, tandis que les pays de l'Europe de l'Est deviennent des satellites de l'URSS.
La rupture
Inquiets, les Américains cherchent à contenir l'expansion soviétique. Ils proposent une aide financière et matérielle, le plan Marshall, aux pays européens qui se reconstruisent. Sous la pression de l'URSS, les démocraties populaires, ces pays d'Europe orientale dans l'orbite soviétique, refusent cette aide.
De 1947 à 1991, un conflit d'un genre nouveau fait son apparition et bouleverse l'ordre géopolitique mondial : c'est la Guerre froide. Cette période est marquée par une mésentente de l'URSS et des États-Unis, les deux superpuissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale.
Après la disparition du SPD en zone soviétique et l'échec de la conférence de Moscou, la rupture du dialogue entre les Ministres-Présidents à Munich confirme la division de l'Allemagne entre l'Est et l'Ouest, dès 1947.
La chute du Mur de Berlin, en novembre 1989, met un terme à la Guerre froide et à ses divisions héritées de la Seconde Guerre mondiale. La fin du glacis communiste emporte dans sa chute le monde bipolaire structuré autour de la rivalité entre les États-Unis et l'Union soviétique.
La guerre froide s'installe progressivement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1945 à 1947, et dure jusqu'à la chute des régimes communistes en Europe en 1989, rapidement suivie de la dislocation de l'URSS en décembre 1991 .
La notion de monde bipolaire est un concept géopolitique qui décrit la division du monde en deux blocs dominants pendant la période de la guerre froide. Les États-Unis et l'Union soviétique dirigent alors les deux blocs qui s'affrontent pour étendre leur influence sur les pays tiers.
C'est ce que Churchill veut signifier lorsqu'il dit en 1946 qu'"un rideau de fer s'est abattu en Europe". Ce rideau de fer marque la séparation idéologique entre deux courants. Le bloc soviétique ou bloc de l'Est est l'ensemble des pays de l'Europe de l'Est conduit par l'URSS.
La guerre froide est le conflit idéologique du XXe siècle. Elle débute en 1947 et s'achève avec la chute du mur de Berlin en 1989, puis l'effondrement du bloc de l'Est en 1991. Le monde est divisé en 2 camps : le bloc occidental autour des Etats-Unis, et le bloc communiste autour de l'URSS.
L'URSS et les Etats unis étaient alliés contre le nazisme mais la fin de la seconde guerre mondiale, ces deux hyper puissances (on les appelle : les deux blocs) vont s'opposer sans jamais s'affronter directement à cause de la peur du nucléaire.
On parle de « guerre froide » parce que les tensions entre les deux ennemis sont énormes, mais ils ne se combattent jamais directement. En revanche, la menace est permanente : chaque camp possède des bombes nucléaires, des armes très puissantes.
La guerre froide se caractérisait par un affrontement idéologique entre les deux camps, par des guerres régionales et ponctuelles et par une course aux armements, atomiques en particulier. La guerre froide a été aussi qualifiée de «paix belliqueuse» ou de «guerre limitée».
Staline souhaitait instaurer des États qui serviraient de zone tampon en cas de nouvelle attaque sur le territoire de l'URSS. Ce désaccord a marqué le début de la guerre froide, qui ne s'est jamais exprimée en conflit armé ouvert entre les deux puissances.
La guerre froide se termine avec la chute de l'URSS en 1991 et la genèse d'un nouvel ordre mondial avec à sa tête, les États-Unis qui sortent « vainqueurs » de cette guerre froide.
La guerre froide se décompose en trois phases : La coexistence pacifique de 1947–1962. La détente de 1962– 1975. La guerre fraîche de 1975– 1985.
L'utilisation de l'expression « guerre froide » par Lippmann entre dans l'histoire, car c'est à partir de ce moment-là qu'elle commence à se populariser pour qualifier le conflit alors en germe entre l'Union soviétique et les États-Unis – conflit qui durera jusqu'en 1990.