Ce récit est ancré dans un contexte historique donné : contexte du conflit entre François 1er et le roi espagnol Charles Quint. C'est donc l'occasion pour Rabelais de procéder à l'éloge de François 1er et de développer sa théorie d'un Prince humaniste défenseur de la paix et éclairé des lumières de la connaissance.
L'objectif est de former un idéal humain, en s'inspirant de modèles, comme ceux de l'Antiquité ou encore celui du maître de Pantagruel, son précepteur Epistémon, dont le nom à consonnance grecque rappelle tout ce que la Renaissance doit à l'exemple de Platon ou de Cicéron, en d'autres termes la Grèce et la Rome ...
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
"Gargantua" est un des premiers romans modernes écrit par François Rabelais en 1534. Il raconte l'histoire d'un prince géant, amusant au premier abord, qui donne à réfléchir dans un second temps sur l'Homme de son époque. C'est en ce sens qu'il est associé au parcours "rire et savoir".
Écrire pour faire rire. Dans l'avis au lecteur de Gargantua, il est possible de lire : « Mieux est de ris que de larmes écrire – Pour ce que rire est de propre de l'homme ». C'est qu'avant d'être un outil de la satire, le rire est une propension naturelle, que la littérature est censée exalter.
Jean Audeau, un simple agriculteur découvre par accident dans un énorme tumulus un petit livret qui contient la généalogie des géants d'autrefois. Grandgousier, le père de Gargantua adore manger. Il épouse Gargamelle, fille du roi des Papillons. De leur union naît Gargantua qu'elle porte pendant onze mois.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
L'écriture de Rabelais est incontestablement œuvre de littérature, au service d'une pensée libre : on y retrouve l'art du narrateur populaire, la conviction du philosophe humaniste. C'est une écriture en liberté qui échappe par le rire et au fil des siècles, à la censure.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.
Instruit dans une pédagogie qui suit une méthode scolastique, Rabelais rejette dans ses écrits l'enseignement de l'institution religieuse, où il va illustrer une pédagogie qui suit les modèles de l'humanisme : une éducation qui donne une place très importante à la nature, au Dieu et au savoir.
Dans l'éducation que rêve Rabelais, on étudie toujours, même à table. Là, l'instruction se fait en causant: l'entretien porte sur les mets, sur les objets qui frappent les yeux de Gargantua, sur la nature et les propriétés de l'eau, du vin, du pain, du sel, etc. Chaque nouvel objet est l'occasion d'une leçon nouvelle.
Gigantisme des appétits : plus que sa taille, c'est sa goinfrerie qui fait de lui un être démesuré. Son premier cri est « A boire ! », ce qui enchante son père au lieu de l'inquiéter ! ; tous les éléments de gigantisme touchent d'abord à sa voracité : le géant est d'abord quelqu'un qui mange et/ou boit.
Rabelais propose un système d'éducation nouveau qui prodigue un savoir encyclopédique : c'est la variété qui stimule l'appétit de savoir. Il rêve d'une connaissance universelle et totale. L'éducation doit former autant le corps que l'esprit. Les exercices physiques ont une large place dans son programme éducatif.
Comme dit précédemment, Rabelais est un auteur humaniste. Pour en savoir plus sur l'Humanisme, clique ici. L'humanisme est un courant de pensée apparu pendant la Renaissance au 16e siècle en France.
Le contexte historique
Gargantua est écrit sous le règne de François Ier. La France est alors rongée par de nombreux conflits. Tout d'abord, des guerres opposent François Ier à Charles Quint. La France est touchée aussi par des conflits religieux car plusieurs courants religieux veulent réformer l'Église catholique.
Gargantua a environ 490 ans.
Cette partie de l'armée est exterminée. Le reste part avec le roi vers Roche-Clermault. Gargantua apprend la nouvelle par un des bergers remonté sur Paris. Pendant ce temps-là, le père de Gargantua, Grandgousier ne comprend pas la guerre puisque lui et le roi Picrochole sont en bons termes.
S'il advenait que l'air fût pluvieux et intempéré, tout le temps d'avant dîner était employé comme de coutume, excepté qu'il faisait allumer un beau et clair feu, pour corriger l'intempérie de l'air.
L'humanisme se caractérise par l'intérêt nouveau pour toutes les formes de savoir et de connaissance. Une manière d'appréhender le monde qui vise à permettre à l'homme d'accéder au bonheur et de s'épanouir.
Il préconise l'apprentissage des langues anciennes pour aborder les textes bibliques. Il critique l'enseignement purement livresque et laisse une grande part à la pratique et à l'expérimentation.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une ...
En 1545, Rabelais obtient un privilège royal pour l'impression du Tiers Livre ; édité en 1546, Rabelais le signe de son propre nom. Le livre est aussitôt censuré pour hérésie.
Il rencontre rapidement un grand succès auprès du public populaire. Il utilise de nouveau ce pseudonyme en 1535 pour faire paraître la Vie Inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel.