Avant de mourir, Mme de Chartres conjure sa fille de lutter contre l'amour coupable que lui inspire le duc de Nemours. Ayant perdu le soutien de sa mère, et afin d'éviter M. de Nemours, qu'elle ne peut s'empêcher d'estimer, Mme de Clèves décide de se retirer à la campagne.
On y retrouve l'idée d'un modèle à suivre et d'ailleurs Madame de Chartres tente de persuader sa fille en utilisant ses sentiments pour elle ; C'est le cas , par exemple, quand Madame de Lafayette écrit : “si ce malheur devait vous arriver, je reçois la mort avec joie de n'en pas être témoin.” A noter que c'est à cette ...
Le discours de la mère repose sur de nombreuses formules d'injonctions : "il faut nous quitter.. il faut de grands efforts . et des tournures impératives réitérées " songez ce que vous devez... ayez de la force et du courage " .
On nous décrit une éducation douce qui n'était pas basée sur l'autorité grâce à des imparfaits d'habitude : « elle lui contait », « elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour », « elle lui montrait ».
Le vidame de Chartres, à qui cette lettre s'adresse en réalité, demande à Nemours de l'aider à la récupérer et pour le convaincre, lui raconte comment il est devenu le confident de la reine Catherine de Médicis tout en cachant à cette dernière son inclination pour Mme de Thémines.
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
Mlle de Chartres répondit qu'elle lui remarquait les mêmes bonnes qualités; qu'elle l'épouserait même avec moins de répugnance qu'une autre, mais qu'elle n'avait aucune inclination particulière pour sa personne.
Elle meurt en couches à l'âge de 27 ans, en mettant au monde un neuvième enfant. C'est lors de ses fiançailles que, dans le roman de Mme de La Fayette, Madame de Clèves rencontre le duc de Nemours.
(De « La plupart des mères s'imaginent » à « qui est d'aimer son mari et d'en être aimée « ) A travers Mme de Chartres, c'est en réalité Madame de la Fayette qui nous transmet un programme éducatif original pour élever les jeunes filles.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
Mais Nemours refuse : il ne veut pas que la Princesse de Clèves le croit amoureux d'une autre. Le Vidame de Chartres lui donne alors un billet sur lequel figure son nom, qu'une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu'il aime.
La princesse sécurise son repos final en se mettant hors de portée des événements aléatoires qui l'ont tourmentée au cours de l'intrigue. Dès que le hasard ne peut plus l'atteindre, le récit se relâche et raconte immédiatement sa mort en moins d'une phrase.
La mort de Mme de Chartres (La Princesse de Clèves, Desenne, 1818)
Le duc de Nemours se rend compte que cet aveu de la princesse à son époux lui enlève tout espoir de concrétiser cette passion. Il est néanmoins fier d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble. Il commet alors l'imprudence de partager son histoire au Vidame de Chartres, qui devine que cette histoire est la sienne.
Rappelons que madame de Chartres est la mère de la princesse de Clèves. La mère est, aussi bien à l'époque de l'écriture de l'ouvrage (c'est-à-dire au XVIIe siècle) que celle du récit (c'est-à-dire au XVIe siècle), tenante de l'économie.
Ce portrait de Mlle de Chartres laisse présager un destin exceptionnel car il la présente comme l'incarnation de la perfection par sa « beauté parfaite », son appartenance à la haute noblesse reflétant sa noblesse de cœur, sa pureté et sa vertu qui lui viennent de l'éducation irréprochable qu'elle a reçue de sa mère.
Madame de Valentinois, Diane de Poitiers (1499-1566), maîtresse en titre d'Henri II - Elle déteste les de Guise. Elle déteste aussi le Vidame de Chartres.
Cependant, si ce portrait est, comme les autres, placé sous le signe de l'excellence et de l'abstraction, il s'en distingue sur un point : la place essentielle faite à l'éducation qu'a reçu la jeune fille. C'est le passage central du texte, qui donne à cette présentation une importance décisive pour la suite.
La morale impose des sacrifices et de lourds renoncements à la princesse de Clèves : après la mort de son mari, elle choisit sa vertu et son devoir alors même qu'elle pourrait épouser le duc de Nemours.
Suite du récit du Vidame de Chartres (l. 1-158) Le Vidame explique que c'est Madame de Thémines, avec qui il entretenait une liaison, qui lui a écrit la lettre. Il lui raconte qu'il aime désormais Madame de Martigues, mais que la Reine le croit amoureux de la Dauphine, qu'elle hait.
La mort du prince de Clèves est la conséquence directe de l'aveu et de la spirale de la jalousie : cette fin est déterminée par la passion de M. de Clèves. La structure de l'épisode fait alterner récit et dialogue au style direct.
M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse.
Elle avance principalement deux arguments : la crainte de ne plus être aimée (et la souffrance que cela lui causerait) ; le devoir de respecter son défunt mari (mort d'avoir cru qu'elle lui était infidèle).
Mme de Chartres doit bien se faire une raison : elle doit présenter sa fille de 16 ans à la Cour. « Se montrer » pour épouser le « bon » mari telle était la destinée des jeunes filles de bonne famille. Elle fait rapidement tourner les têtes et deux prétendants se déclarent : le duc de Guise et M. de Clèves.
Le nom de jeune fille de la princesse de Clèves est Mademoiselle de Chartres. 2 Dans quelles circonstances épouse-t-elle le prince de Clèves ? Quels sentiments nourrit-elle à son égard ?