"C'est la faute de la fatalité", telle est la conclusion de Charles Bovary après le suicide de son épouse. Telle est en effet la morale de l'histoire vraie d'une femme qui tombe à cause d'une disproportion entre l'idée qu'elle se fait de la vie et la vie elle-même.
Condamnation des dangers du romantisme
Madame Bovary est essentiellement une condamnation de cette propension de l'esprit à tout enjoliver, à parer la réalité la plus triviale des feux de l'imagination. Flaubert dénonce un certain romantisme par refus de l'invraisemblance et haine des lieux communs.
À ses yeux, malgré les souffrances de madame Bovary, le roman était immoral, car l'héroïne « meurt dans tout le prestige de sa jeunesse et de sa beauté », sans que personne ait pu « lui faire courber la tête ».
Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter la somme due, les biens des Bovary vont être saisis. Acculée, Emma se suicide. Charles meurt de chagrin.
Ce qu'il faut retenir sur Madame Bovary
Flaubert livre son regard sur son époque et ses contemporains. Principaux thèmes : la vie rurale de province, l'amour, les illusions, la frustration, la condition féminine et, en filigrane, les pouvoirs de la littérature.
Parce-que le livre pose, bien avant les philosophes de l'absurde et l'existentialisme, la question de l'ennui, de la vacuité de l'existence, de la recherche de sens, de l'oppression sociale, de l'enfermement dans son propre esprit …
Dans ce roman Madame Bovary, paru en 1857, les thèmes des deux courants romantique et réaliste se côtoient. Emma Bovary, jeune femme rêveuse nourrie de littérature sentimentale, qui idéalise la vie et l'amour, est la représentation du romantisme.
Yonville est le petit bourg fictif de Normandie où vit, dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Emma Bovary avec son mari, Charles Bovary. L'écrivain se serait inspiré du village de Ry, situé dans le département de la Seine-Maritime.
Un outrage aux bonnes mœurs.
En effet, Madame Bovary, le roman dont il a entrepris la rédaction en 1851 et qu'il se prépare à faire paraître, est accusé par le procureur impérial Ernest Pinard de représenter une femme de mauvaise vie dont l'adultère n'est jamais condamné par l'auteur.
La Province, à laquelle Balzac consacre, avant Flaubert, une partie de la Comédie Humaine, apparaît dans Madame Bovary comme le « sujet » du roman, presque autant que le personnage éponyme. En effet, si Flaubert titre le roman du nom marital d'Emma, il le sous-titre « Moeurs de la Province ».
Dans Madame Bovary, le point de vue est d'abord celui de Charles, puis celui d'Emma, pour revenir au premier à la fin. Ce cas des changements de foyer en cours de route est le plus fréquent. La focalisation interne multiple est plus rare. Genette invoque l'exemple des romans par lettres.
Véronique Delphine Couturier, épouse Delamare, dite Delphine Delamare, née le 17 février 1822 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) et morte le 6 mars 1848 à Ry, est une femme française dont le suicide inspire Gustave Flaubert pour l'héroïne de son roman Madame Bovary.
Cet échec est dû à l'énorme décalage qui existe entre le grand amour passionné qu'a toujours rêvé Emma et celui qu'elle a trouvé en Charles Bovary, son mari. De ce fait, il apparaît une incompatibilité d'humeur au sein du couple, car les attentes romantiques de l'héroïne sont radicalement faussées.
Madame Bovary est un roman réaliste du milieu du XIXe siècle construit en trois parties (1re partie : 9 chapitres ; 2e partie : 15 chapitre ; 3e partie : 11 chapitres) et qui se déroule en Normandie. Charles Bovary, un officier de santé médiocre prend pour épouse Emma Rouault, fille de paysan.
Le dernier rire n'est plus celui de l'ironie, mais bien l'expression du tragique terrifiant. L'Aveugle est l'allégorie du destin, de la fatalité. Son expression hideuse, son irruption presque surnaturelle, son infirmité en font un personnage de la tragédie antique ; il évoque Tirésias, le voyant aveugle.
Une fois par semaine, le jeudi, Emma Bovary quitte son mari pour retrouver son amant Léon dans la capitale de Normandie. Ils y louent une chambre dans un hôtel en bord de Seine, puis dans une ruelle plus discrète.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Un style impersonnel
Dans sa quête du livre parfait, le « système » flaubertien se fixe l'« impersonnalité » comme méthode : l'auteur doit être absent de son œuvre. Actions et personnages sont décrits non par un narrateur omniscient, mais tels qu'ils sont vus par chacun des autres personnages.
Le roman appartient au genre narratif, sans doute le plus connu et représenté dans sa catégorie. Il désigne un long récit écrit en prose, dans lequel les destins de nombreux personnages se croisent au fil d'évènements fictifs.
C'est un sujet, des idées ou des pensées dominantes que l'on trouve dans une œuvre, un discours, une campagne politique, etc. C'est la préoccupation autour de laquelle s'articule le récit. Dans une œuvre, on peut retrouver plusieurs thèmes. Cependant, on remarque que certains thèmes sont plus développés que d'autres.
Dès sa parution, c'est le scandale : l'histoire d'Emma qui se réfugie dans ses lectures, puis dans l'adultère, choque la censure. Flaubert est poursuivi pour « outrage aux bonnes mœurs et à la religion » : on lui reproche ses « tableaux lascifs », ses « images voluptueuses mêlées aux choses sacrées ».
1S'il est une année emblématique dans l'histoire de la censure, c'est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l'été, et Sue, en fin d'année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s'appuyant sur un système de censure alors à son apogée.
Le thème d'un texte est le sujet, c'est-à-dire l'idée principale, ayant une certaine portée universelle, à partir de laquelle est construite l'intrigue d'une histoire.