Il s'agit néanmoins de deux aspects distincts de l'institution esclavagiste. La traite désigne l'organisation des circuits par lesquels s'opère le commerce des êtres humains captifs, tandis que l'esclavage constitue la finalité de ce trafic, à savoir, l'utilisation de la main-d'œuvre captive.
Le terme « traite négrière », « traite des nègres » ou « traite des noirs », désigne le commerce d'esclaves noirs en provenance d'Afrique durant près de treize siècles, phénomène historique en raison des dizaines de millions de victimes déportés.
La traite négrière se décompose en plusieurs traites : La traite orientale a été mise en place par les Arabes et les Ottomans du VIIe siècle au XXe siècle. Elle a fait plus de 17 millions de victimes. La traite intra-africaine concerne les esclaves africains qui restent en Afrique.
L'esclavage de type colonial apparaît au milieu du XV e siècle, lorsque les Portugais, sous la direction d'Henri le Navigateur, capturent ou achètent des captifs africains pour les déporter vers leurs colonies de Madère et du Cap Vert, à l'imitation du système déjà en place dans l'Empire Ottoman.
Rétabli par Napoléon en 1802, l'esclavage est définitivement aboli en France et dans ses colonies en 1848 par l'action du député Victor Schœlcher. Ce mouvement abolitionniste se poursuit dans de nombreux pays, complété au 20e siècle par des textes internationaux de l'ONU ou encore de l'Union européenne.
Les derniers pays à avoir officiellement interdit l'esclavage ont été l'Arabie saoudite en 1962 et la Mauritanie en 1980. Aujourd'hui, il n'existe plus d'État qui autorise légalement l'esclavage et la traite.
La Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne interdit l'esclavage, le travail forcé et la traite des êtres humains. Loi française du 21 mai 2001 reconnaissant que la traite négrière et l'esclavage sont un crime contre l'humanité.
Les rescapés débarqués dans la colonie naissante sont maintenant considérés comme les premiers esclaves africains en Amérique du Nord.
Les débuts de l'esclavage aux Etats-Unis
Le début de la période esclavagiste en Amérique du Nord remonte à l'arrivée des colons britanniques. La première colonie est fondée en Virginie en 1607. Et la première arrivée documentée d'esclaves en provenance d'Afrique date de 1619.
GENÈVE (OIT Infos) – Cinquante millions de personnes vivaient dans l'esclavage moderne en 2021, selon les dernières Estimations mondiales de l'esclavage moderne . Parmi ces personnes, 28 millions étaient soumises au travail forcé et 22 millions étaient piégées dans un mariage forcé.
La traite transatlantique des esclaves est, dans l'histoire, le plus vaste mouvement forcé de personnes innocentes qui s'est étalé sur plus de 400 ans. D'après les estimations de l'UNESO, cette traite a déraciné 15 à 20 millions d'Africains qui ont été séquestrés et trainés de force dans les Amériques et les Caraïbes.
Mais la véritable raison qui a motivé le commerce du « Bois d 'ébène » et l'esclavage était le profit. Il fallait une main d'œuvre nombreuse et résistante pour produire le sucre de canne, le café, le coton, le tabac, l'indigo… toutes les denrées coloniales qui ont enrichi durablement l'Europe.
Trafic d'esclaves noirs. La traite était destinée à fournir aux colonies de plantations intertropicales la main-d'œuvre noire.
Ainsi, il est essentiel de bien distinguer trois grandes formes de traite esclavagiste ayant fait de la population noire la source principale, sinon unique, d'approvisionnement en captifs : la traite dite orientale, la traite intra-africaine, la traite coloniale européenne.
QUESTION: Quels étaient les principaux pays européens engagés dans la traite et l'esclavage? REPONSE: Les principales puissances négrières étaient le Portugal, l'Angleterre, la France, les Pays-Bas mais aussi ce qu'on appelait les pays Baltes, c'est-à-dire la Suède, le Danemark.
La traite négrière transatlantique a fait déporter des millions de captifs à travers des routes commerciales multiples et interrégionales. L'Afrique centrale a été le point de chute des captifs provenant de plusieurs sous-régions du centre et de l'est du continent africain.
L'État danois (alors associé au Royaume de Norvège) fut le premier à abolir officiellement la traite, en 1792; la Suède (associée à son tour au Royaume de Norvège) s'en prévaudra lors de la signature d'un « traité pour la répression de la Traite des Noirs » avec l'Angleterre en 1824.
- Beaucoup d'esclaves monnaient leur affranchissement…
C'est la modalité la plus méconnue: le rachat de sa propre liberté. Cette possibilité existait dans le droit romain, elle est reprise dans les lois ibériques du XIe-XIIe siècle et elle passe ensuite en Amérique dans tous les territoires espagnols et portugais.
Il est appelé ainsi car il concerne trois continents. Les pays européens affrètent des navires qui se rendent en Afrique. Là, les Européens échangent des marchandises contre des esclaves africains capturés par d'autres Africains.
- l'abolition définitive de l'esclavage, suivie de l'émancipation des esclaves, le 27 avril 1848 par décret du Gouvernement provisoire de la République.
Les bateaux négriers proviennent du Portugal et du Brésil portugais (47,6 %), de Grande-Bretagne (25,5 %), de France (10,8 %), d'Espagne et d'Amérique espagnole (8,2 %), des Pays-Bas (4,4 %), des colonies d'Amérique du Nord/États-Unis (2,3 %), du Danemark et des États baltes (0,8 %).
Les marrons se réfugiaient généralement dans des lieux inaccessibles. À La Réunion, par exemple, ils fuyaient notamment dans les Hauts de l'île, dont ils furent les premiers habitants.
Victor Schoelcher. À Mayotte, sultanat musulman tombé sous protectorat français en 1841 et qui ne compte aucun planteur européen, le gouvernement abolit l'esclavage dès le 9 décembre 1846, sous le règne de Louis-Philippe Ier.
1803 : le 1er janvier, le Danemark interdit la traite négrière, conformément à la loi de 1792.
De 1450 à 1869, ce sont plus de 11 millions d'Africains qui sont déportés en Amérique. En France, les navires négriers partent de quatre ports : Le Havre, La Rochelle, Bordeaux et Nantes. Entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, ce sont 550 000 esclaves qui sont déportés par les navires nantais.