Nietzsche pense que tous les idéaux, qu'ils soient religieux, philosophiques ou politiques, ont la même finalité, celle d'inventer un au-delà meilleur que l'ici-bas et d'imaginer des valeurs « transcendantes ». Nier le vrai réel au nom de fausses réalités au lieu de l'assumer et de le vivre tel qu'il est.
Il affirme que le monde juste est totalement absent de notre société et que, de ce fait, l'existence n'a aucun sens. Il conduit alors les faibles à renier la vie ; le nihilisme actif est plutôt considéré comme un nihilisme "des forts". Il consiste à abandonner certaines valeurs pour en adopter de nouvelles.
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
Dans le Crépuscule des idoles, il déclare ainsi : « La valeur de la vie ne saurait être évaluée. Pas par un vivant, car il est partie, et même objet de litige ; pas davantage par un mort, pour une tout autre raison ». Pour Nietzsche, la vie n'est digne d'être vécue seulement si nous avons des buts à atteindre.
“Pour le fort rien n'est plus dangereux que la pitié. ” “On veut la liberté aussi longtemps qu'on n'a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie. ” “La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. ”
Quant à la pensée nietzschéenne. En morale : le Nihilisme exprime la ruine des valeurs de la civilisation occidentale. Soit le « nihilisme psychologique », dans lequel le devenir de l'homme se révèle vide et sans but à partir, entre autres, du motif de « la mort de Dieu ».
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
Il est l'un des philosophes les plus atypiques du XIXe siècle. Nietzsche c'est cette pensée bien singulière qui consiste à essayer d'intégrer le négatif dans le positif afin de mieux alimenter notre force vitale. En cette rentrée 2020 particulièrement anxiogène, Nietzsche permet de repenser nos conditions d'existence.
Vivre, c'est toujours produire des valeurs, produire des jugements, produire des interprétations. Il faut donc trouver un critère immanent à la vie, au sein de ces jugements. C'est ce que Nietzsche appelle la « volonté de puissance ».
Souffrir de la solitude est mauvais signe ; je n'ai jamais souffert que de la multitude. Sans la musique, la vie serait une erreur. Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde. Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi.
Nietzsche y écrit ceci : « Le “monde extérieur” a de l'effet sur nous : l'effet est télégraphié au cerveau, là il est apprêté, mis en forme et reconduit à sa cause : celle-ci est ensuite projetée et c'est alors seulement que le fait parvient à la CONSCIENCE.
Les plus faibles, indique Nietzsche, sont plus intelligents, plus subtils, plus aptes à s'organiser, et par-dessus tout, ils savent mener une guerre de l'esprit : « L'histoire humaine serait une affaire vraiment trop stupide sans l'esprit que lui ont insufflé les hommes dénués de puissance. » (La Généalogie de la ...
Celle-ci a tout d'abord une origine physiologique : le faible a intérêt à soutenir une morale valorisant la paix, l'humilité et le pardon, tandis que l'individu puissant physiquement prône naturellement la noblesse, le courage et la force. La morale classique a ensuite une origine psychologique.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
En effet, selon Nietzsche, le goût des Grec, avec Socrate, s'altère au profit de la dialectique ; mais cette dernière ne vaut pas grand chose, car : « partout où l'autorité est encore de bon ton, partout où l'on ne donne pas des « raisons », mais des ordres, le dialecticien est une sorte de pitre. »
La vérité est un rapport de conformité, d'adéquation entre pensée et réel, mais plutôt sous la forme de connaissance. Ex : la connaissance scientifique est objective. La vérité n'est pas à confondre avec le réel : · Le vrai qualifie l'énoncé d'une représentation mentale et non un fait.
Au XIXe siècle, le philosophe Nietzsche réaffirme l'idée qu'il n'existe pas une seule vérité, mais plusieurs dans une réalité donnée. D'un point de vue philosophique, la vérité est une construction de l'être humain qui lui permet d'étendre sa puissance et de développer ses capacités.
Il vivra dès lors avec sa sœur dans la maison du Nietzsche-Archiv, jusqu'à sa mort. Le 25 août 1900, Nietzsche prend congé de sa tragique existence. Une attaque d'apoplexie l'emporte (il s'agit de la rupture d'une artère cérébrale).
Nietzsche critique la notion de monde développée par les philosophes idéalistes. Plus précisément, il s'oppose à l'idée d'un monde intelligible au-delà de notre réalité sensible, c'est-à-dire un monde supérieur tel que le topos noetos chez Platon ou le kosmos noetos chez Plotin.
La scène appartient à la légende nietzschéenne. Le 3 janvier 1889, au terme de plusieurs mois d'intense activité intellectuelle, Nietzsche est victime d'une crise de démence en plein Turin. La scène appartient à la légende nietzschéenne.
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.
Zarathoustra est le nom avestique de Zoroastre, prophète et fondateur du zoroastrisme, l'ancienne religion perse. En allemand, il garde cette forme ancienne. Nietzsche l'a choisi car il fut le premier à enseigner la doctrine morale des deux principes du bien et du mal.
Nietzsche définit sa philosophie comme un « platonisme inversé ». Tout en lui s'oppose aux entités métaphysiques platoniciennes, valorisées au détriment de la vie. Mais il partage avec Platon l'ambition politique d'ériger de nouvelles valeurs et de forger un homme nouveau.