L'utilitarisme est une théorie éthique normative selon laquelle notre obligation morale est de maximiser le bien, c'est-à-dire l'utilité. L'utilité est définie en fonction du plaisir et de la souffrance, des préférences ou des intérêts satisfaits.
L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être collectif, entendu comme la somme ou la moyenne de bien-être (bien-être agrégé) de l'ensemble des êtres sensibles (dont on peut omettre ceux qui ne sont pas affectés par l'acte considéré).
Il considère que ce qui est utile est bon et que l'"utilité" peut être déterminée de manière rationnelle. L'utilitarisme est fondé sur le seul critère de l'optimisation du "plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre de personnes", postulant que le bien-être de tous est un bien pour l'ensemble des hommes.
Le principe d'utilité est au fondement de toute une tradition philosophique pour laquelle le bonheur est le bien suprême. La doctrine utilitariste pose ainsi pour objectif d'atteindre le plus de bonheur possible, de préférence à la liberté, à l'égalité, à la richesse, etc.
Doctrine qui fait de l'utile, de ce qui sert à la vie ou au bonheur, le principe de toutes les valeurs dans le domaine de la connaissance comme dans celui de l'action.
Jeremy Bentham (1748-1832), le philosophe réformateur. Jeremy Bentham est unanimement reconnu comme le père de l'utilitarisme. C'est, en effet, lui qui en a posé les principes et qui a œuvré toute sa vie pour sa reconnaissance, sa diffusion, son application et sa postérité.
Jeremy Bentham (1748-1832) Le fondateur de l'utilitarisme.
De la même façon Mill croit que le progrès résulte du développement individuel de chacun, qui doit être le moins entravé possible et dont les moyens doivent être garantis par l'Etat, si besoin est.
Pour John Stuart Mill, « le bonheur est la seule fin de l'action humaine et la promotion du bonheur est la pierre de touche qui permet de juger la conduite humaine ; de là s'ensuit nécessairement que le bonheur doit être le critère de la moralité (1). »
Bentham considère que le bonheur est lié à la quantité de plaisir. Il en a donc une conception quantitative, arithmétique. Pour Mill, au contraire, ce qui importe est la qualité des plaisirs. Par exemple, les plaisirs de l'esprit sont plus importants que ceux du corps.
Pour Mill, c'est l'essence même de la conscience. Aussi, le besoin d'être en harmonie avec ses sentiments et ses aspirations et ceux de ses semblables, ou moins que ça, de penser qu'ils ne sont pas en conflit avec les siennes et ne s'y opposent pas.
L'utilitarisme étant un conséquentialisme, on dit de lui qu'il constitue une doctrine morale téléologique, puisqu'il vise la promotion d'un Bien (le bien-être, l'égale considération), et non pas déontologique, puisqu'il ne reposerait pas sur le principe d'un respect dû de façon absolue, indépendamment, donc, des ...
Par principe d'utilité, on entend le principe qui approuve ou désapprouve toute action, quelle qu'elle soit, selon la tendance qu'elle semble avoir à augmenter ou à diminuer le bonheur de la partie dont l'intérêt est en jeu ou, en d'autres termes, à promouvoir ce bonheur ou à s'y opposer.
Kant définit la morale comme la partie de la philosophie qui s'occupe des lois d'après lesquelles tout doit arriver (loi morale), et non selon lesquelles tout arrive effectivement (lois de la nature).
Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société.
C'est la tendance à persévérer dans l'être, à rechercher le plaisir et à fuir la douleur et à pousuivre son utile propre. Dans la première acception, l'égoïsme s'oppose à l'altruisme, comme le propre de celui qui privilégie son intérêt au détriment de celui d'autrui.
En conséquence (croit Bentham, alors que cela ne va pas de soi), une société juste ou bonne sera une société qui maximise la quantité totale, la somme algébrique du bien-être (les plaisirs moins les peines), ou encore de « l'utilité » sociale.
Ainsi, d'un point de vue conséquentialiste, une action moralement juste est une action dont les conséquences sont bonnes. Plus formellement, le conséquentialisme est le point de vue moral qui prend les conséquences pour seul critère normatif.
Mill regroupe ces trois sens en deux : la nature est soit les propriétés du monde extérieur et les lois qui les régissent nécessairement ; soit ce qui arrive sans les hommes.
Au centre de cette position il y a donc l'idée que la liberté des individus est un principe plus important que la préoccupation du bonheur, de la santé ou de la rationalité de ces individus, mais qu'elle est moins forte que le principe fondateur de la société : assurer la vie pacifique de tous avec tous.
Sans répondre à la question de l'existence de Dieu elle-même, Mill répond que l'utilitarisme est compatible avec l'existence de Dieu – il est aussi compatible, même s'il ne le précise pas, avec son inexistence. Dieu ne veut‑il pas plus que tout le bonheur de ses créatures ?
La pensée de Bentham part du principe suivant : les individus ne conçoivent leurs intérêts que sous le rapport du plaisir et de la peine. Ils cherchent à « maximiser » leur plaisir, exprimé par le surplus de plaisir sur la peine.
La vertu n'est donc ni une pure connaissance ni une action isolée, mais une habitude, une disposition stable et durable de la volonté, acquise par l'exercice, à bien agir. L'homme vraiment vertueux n'éprouve nulle contrainte à l'être, il l'est joyeusement, conscient de réaliser ainsi sa nature.
L'étude des différents courants éthiques nous enseigne qu'il s'agit de réaliser des arbitrages selon que l'on considère la primauté des bonnes intentions ou celle des conséquences de nos actes.
8Quant à la peine, Bentham la définit comme "le mal (infligé) à un individu, avec une intention directe par rapport à ce mal, à raison de quelque acte qui paraît avoir été fait ou omis"9. 10 J. BENTHAM, Traités de législation civile et pénale, in Oeuvres, op. cit., t.