Nous connaissons tous le récit de la mort de Molière, tel qu'il nous a été appris : alors qu'il donnait une représentation de sa dernière pièce, le Malade imaginaire, Molière fut soudain pris d'un malaise, et mourut sur scène en pleine représentation.
Jean-Baptiste Poquelin s'est éteint chez lui, après une dernière représentation, certes difficile mais durant laquelle il ne s'est pas effondré sur les planches.
Contrairement à ce que l'on raconte, Molière n'est pas mort sur scène, mais chez lui, après sa quatrième représentation du "Malade imaginaire", le 17 février 1673. Souffrant affreusement - il a contracté la tuberculose des années auparavant - sa femme insiste pour qu'il annule la pièce.
Molière a succombé à une tuberculose pulmonaire, dont l'anévrisme de Rasmussen est une complication assez fréquente.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
La Grande-Bretagne célèbre ce 23 avril les 400 ans de la mort de William Shakespeare.
Molière ne joue pas.
Au bord de l'évanouissement, il lutte pour cacher son état au public. Tout le contraire d'Argan, le personnage qu'il incarne ce vendredi 17 février 1673. Gare à ceux qui le trouvent en parfaite santé : le souffreteux éructe et menace, convaincu qu'il est à l'article de la mort.
Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.
Plongée dans "Les Fourberies de Scapin", œuvre majeure de Molière, jouée plus de 1 500 fois par les Comédiens-Français.
à cause de la lumière. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les théâtres avaient abandonné les bougies comme éclairage, au profit de lampes brûlant de l'oxyde de calcium ( la "chaux vive"). Or, cette lumière ne mettant pas du tout en valeur le vert, on ne voyait pas les acteurs sur scène s'ils portaient cette couleur.
Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.
Petit-fils et fils de maîtres tapissiers du roi, Jean-Baptiste Poquelin naît à Paris le 15 janvier 1622. Après avoir étudié chez les jésuites, il suit des études de droit. Mais sa passion pour le théâtre est plus forte que tout et, en 1643, il fonde l'Illustre-Théâtre avec la comédienne Madeleine Béjart.
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
3. Quel comédien était-il ? Avant de devenir auteur, Molière fut un acteur, peut-être le plus fameux de son temps. Il s'est rêvé tragédien, mais son génie comique l'emporta.
C'est la réponse au gnotis auton de Socrate : ce que nous connaissons le moins de nous-mêmes, c'est notre corps, c'est-à-dire nous. Et il y a là une médiation extraordinaire qui est posée à travers Le Malade imaginaire, la question du rapport d'être ou d'avoir que l'esprit entretient avec le corps.
C'est ainsi que l'on apprend que Molière était "fort incommodé d'un rhume et fluxion sur la poitrine, qui lui causait une grande toux, de sorte que dans les grands efforts qu'il fit pour cracher, il se rompit une veine dans le corps".
Le Malade imaginaire (1673)
Dans la lignée des farces de Molière, Knock ou Le triomphe de la médecine est une satire qui dénonce le pouvoir qu'exerce un médecin sur ses patients crédules qui lui font confiance aveuglément.
« Molière a écrit cette pièce satirique en 1673. Elle résonne pourtant encore très fort aujourd'hui et garde son caractère intemporel, estime-t-il.