Pour assurer l'approvisionnement régulier de sa population, la France se fournit chez différents pays producteurs de gaz naturel : Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie. Le mot d'ordre : diversité (et fiabilité). Par mesure préventive, le pays prévoit aussi le stockage du gaz naturel sur le territoire.
Pour sécuriser son approvisionnement en gaz naturel, la France a adopté une politique en deux volets : Des fournisseurs fiables et diversifiés : en 2015, quatre fournisseurs principaux ont alimenté le marché français en gaz : la Norvège (42%), la Russie (11%), les Pays-Bas (11%) et l'Algérie (9%)(2).
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
De même qu'EDF détient le monopole des tarifs réglementés de vente de l'électricité en France, ENGIE gaz est le seul fournisseur d'énergie à pouvoir proposer à ses abonnés une offre de gaz réglementée.
Engie, le fournisseur historique de gaz, détient toujours jusqu'à aujourd'hui la plus grande part du marché français du gaz.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
La France, dépendante à 20 % du gaz russe
La quantité de gaz russe importée par la France pour répondre aux besoins de consommation du pays est loin d'être négligeable : en 2019, sa part dans les importations de gaz en France était de 20 %1.
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays.
Cela s'explique par le fait que l'énergie a beaucoup moins de chemin à parcourir pour atteindre les foyers et les entreprises de ces pays. Or l'approvisionnement et l'acheminement représentent la grande majorité du coût du gaz naturel.
La Russie est le second fournisseur avec 17 % des importations, soit deux fois moins qu'à l'échelle européenne, où le gaz russe représente 40 % des importations totales. Les Pays-Bas (8 %), l'Algérie (8 %), le Nigéria (7 %) ou encore le Qatar (2 %) contribuent également à l'approvisionnement français.
En France, EDF est le premier fournisseur alternatif de gaz naturel, avec 1,9 million de clients¹.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
Le Portugal est approvisionné en gaz naturel : depuis l'Algérie par le gazoduc Maghreb–Europe qui relie le gisement d'Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne ; de là, le gazoduc d'Estrémadure alimente le Portugal.
Environ 90 pour cent du gaz consommé annuellement en Allemagne sont importés de la Russie, de la Norvège et des Pays Bas.
Le secteur de l'électricité en Allemagne se caractérise en 2021 par une production brute d'électricité issue en premier lieu des centrales à combustibles fossiles : 43,8 % (lignite : 18,5 %, charbon : 9,3 %, gaz naturel : 15,2 %, pétrole : 0,8 %), malgré la progression des énergies renouvelables : 40,5 % (éolien : 20,1 ...
Ukraine et Russie
Au 3 avril 2022, 404 162 tonnes sont entrées dans l'UE depuis la Fédération, ce qui correspond à 20,9 % des importations de blé européennes.
Des importations des marchandises françaises en Ukraine en 9 mois de 2021 se composaient principalement de produits chimiques divers (15,0%), moyens de transports terrestres autres que les chemins de fer (11,9%), produits pharmaceutiques (10,7%), réacteurs nucléaires, chaudières et machines (8,6%), huiles essentielles ...
De ce fait, l'Allemagne, encore dépendante du gaz russe à 37%, est la première à subir les conséquences de cette interruption. Selon un rapport d'information du Sénat français daté du 31 août 2022, l'Autriche dépend à 65% du gaz russe. Ce chiffre s'élève à 37% pour l'Italie et à 24% en France.
En effet, en 2014, la France a importé 27,3 TWh d'électricité. D'ailleurs, avec 13,2 TWh, l'Allemagne est le principal fournisseur en énergie électrique devant la Suisse (9,1 TWh), l'Espagne (2,9 TWh), le Royaume-Uni (0,8 TWh), la Belgique (0,8 TWh) et l'Italie (0,5 TWh).
L'Union européenne reste le principal acheteur de ces exportations, dont la France qui a maintenu son approvisionnement en gaz russe malgré des sanctions prises contre d'autres secteurs de l'économie russe.
Seulement, la tâche est herculéenne, surtout en ce qui concerne le gaz naturel: l'UE importe 90% du gaz qu'elle consomme, et 45% de ces imports proviennent de Russie.
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
La semaine dernière, sur le constat que la Russie avait réduit ses livraisons de gaz de 60% via le gazoduc Nord Stream 1 à cause de soi-disant travaux de maintenance, l'Allemagne a activé le « niveau d'alerte » de son plan visant à garantir l'approvisionnement en gaz, ce qui rapproche la première économie européenne de ...
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Baisse du prix du gaz naturel de 4,1 % en avril 2021
Après de régulières hausses du tarif réglementé du gaz, la CRE (Commission de Régulation des Énergies) acte une baisse de 4,1 % du prix du gaz naturel en avril 2021, par rapport à mars 2021.