C'est bien le cas ici puisque Phèdre se termine sur la mort de l'héroïne, victime à la fois de sa passion, de la volonté des dieux et de la trahison de sa nourrice : « Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste/La détestable Œnone a conduit tout le reste » (v.
La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'Hippolyte. Elle a pris le poison avant d'arriver sur scène. Cette mort devient pathétique, car elle se fait sous les yeux du spectateur. Après sa mort, Thésée ne parle que de son fils Hippolyte et des hommages qu'il doit lui rendre.
Phèdre est tachée non seulement du sang d'Hyppolite mais aussi celui de l'héroïne de la pièce. A première vue, la cause du suicide de Phèdre paraît limpide: la mauvaise conscience à l'égard de la mort d'Hyppolite. Mais il s'agit d'un cas psychologique qui rassemble les chaînons d'un amour qui aboutit à la catastrophe.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
Hippolyte part en exil sur son char le long de la côte de Trézène. Il voit alors sortir de l'écume blanche des flots un monstre à forme de taureau et de serpent qui affole les chevaux. Incontrôlables, ceux-ci s'emballent et traînent Hippolyte sur les rochers où il trouve la mort.
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
Phèdre est coupable de laisser sa passion conduire et maîtriser sa raison, ce qui constitue une faute morale grave dans un XVIIème siècle où la maîtrise des passions est une vertu essentielle.
Il reste qu'aux yeux de Phèdre, si Oenone s'est déshonorée, elle a surtout porté atteinte à l'image d'Hippolyte. L'héroïne tragique explique avoir été tentée par un suicide plus rapide, comme sa servante, mais avoir choisi le poison, car elle veut « par un chemin plus lent descendre chez les morts ».
C'est Phèdre et non Ariane qui est mariée à Thésée ; il a eu un fils avec une Amazone, fils nommé Hippolyte. La malédiction d'Aphrodite s'abat à nouveau sur la famille de Minos : Phèdre tombe amoureuse d'Hippolyte. C'est une passion incontrôlable et contre-nature, puisqu'il s'agit de son beau-fils.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Sur un point pourtant, Quintus de Smyrne est seul à nous faire connaître une curieuse variante : suivant la version courante, Oenone, d'autant plus désespérée de la mort de Paris qu'elle en est partiellement responsable, puisqu'elle lui a d'abord refusé ses soins, se suicide par pendaison (2).
Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu' Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres. L'annonce de la mort de Thésée est la première étape du dénouement de la tragédie.
qui laisse peu croire que Phèdre puisse n'avoir que vingt ans et qui suggère, selon lui, plutôt un âge comme trente-cinq ans47.
Elle met un acharnement à détruire tout ce qui s'oppose à sa passion. Elle ne comprend pas qu'Hippolyte se refuse à Phèdre et seules une haine farouche, une jalousie latente, peuvent la conduire à calomnier le fils de Thésée devant son père, pour l'honneur et pour l'amour de Phèdre.
C'est après ce décès d'Antiope que Thésée aurait épousé Phèdre. Diodore de Sicile raconte que Deucalion, frère d'Ariane et de Phèdre, devenu roi de Crète, aurait donné sa sœur en mariage à Thésée (Histoire universelle, IV, 62), sans doute pour consolider leur alliance.
Phèdre est le nom de la seconde épouse de Thésée, roi d'Athènes. Celui-ci est porté disparu dans la guerre qu'il mène contre les enfers. Poussée par sa nourrice, qui ne comprend pas la cause de l'infinie tristesse de sa maîtresse, Phèdre lui avoue son amour coupable pour Hippolyte, son beau-fils, fils de Thésée.
Mais la caractéristique principale du personnage qui est à l'origine de la pièce tient bien sûr à son amour incestueux pour son beau-fils Hippolyte, fils d'une amazone. Jouer Phèdre, c'est donc endosser toutes ces facettes qui se confrontent violemment dans son esprit torturé.
Je rappelle le contexte : Phèdre est amoureuse d'Hippolyte, mais Hippolyte est le fils de Thésée le mari de Phèdre, de son premier mariage : c'est donc un amour impossible. Dans notre passage, Phèdre découvre qu'Hippolyte est amoureux d'une jeune princesse, Aricie : elle devient férocement jalouse.
Vénus et Hippolyte. Aphrodite (Vénus) déteste Phèdre, petite fille du Soleil, car le Soleil a dévoilé ses amours avec le dieu Arès (Mars). Elle en veut aussi à Hippolyte, le fils de Thésée et de la reine des Amazones, car il vénère la désse Artémis (Diane).
Hippolyte veut partir, car il est amoureux d'Aricie, une prisonnière qui appartient à un clan ennemi. Phèdre avoue à sa suivante, Œnone, sa passion pour son beau-fils.
Elle confronte Hippolyte à l'amour qu'elle éprouve pour lui, passant brusquement à la deuxième personne du singulier « tu » alors qu'elle a toujours vouvoyé son beau-fils jusque là : « je t'en ai dit assez » (v. 6) ; « je t'aime » (v. 8) ; « je m'abhorre encore plus que tu ne me détestes » (v.
Phèdre est un personnage que l'on rencontre dans la mythologie. Elle a épousé le célèbre Thésée, alors vieillissant. Elle tombe amoureuse de son beau–fils, Hippolyte et avoue, désespérée, son amour au jeune homme qui la repousse.
Toutefois comme le laisse présager le titre de la pièce, c'est Hippolyte le personnage central. Il représente une figure d'honneur pour l'époque, chaste et vigoureux face à une Phèdre faible et folle de passion. Si vous ne deviez lire qu'une seule pièce sur Phèdre, lisez sans hésiter celle de Racine !
La lecture de la préface est très éclairante ; Racine y montre que Phèdre est l'héroïne tragique par excellence : sa passion est interdite puisqu'elle aime son beau-fils, ce qui est considéré comme un inceste ; de plus, cette passion est « fatale » puisqu'elle est inscrite dans la destinée de l'héroïne.
Quand il trouva le Minotaure, il le combattit à mort, libérant les autres jeunes Athéniens. Tout le monde suivit le fil laissé en lieu sûr. Enfin libre, Thésée partit pour Athènes, emmenant Ariane avec lui.