Sans avoir à faire des calculs en permanence, un concubin peut avantager son conjoint en mettant à sa disposition un bien sous forme de prêt gratuit. En évitant la fiscalité confiscatoire des donations et des successions, un concubin peut protéger son conjoint en rédigeant un contrat de commodat.
Pour des raisons de preuve (et notamment pour en assurer un terme), il demeure conseillé de l'établir par écrit, sous seing privé. En cas d'opération importante, l'acte peut être établi devant notaire, sans qu'il s'agisse pour autant d'une obligation légale.
Le prêt à usage ou commodat est un contrat par lequel l'une des parties livre une chose à l'autre pour s'en servir, à la charge par le preneur de la rendre après s'en être servi. Ce prêt est essentiellement gratuit. Le prêteur demeure propriétaire de la chose prêtée.
L'emprunteur n'étant pas propriétaire du bien, il n'a aucune déclaration fiscale à remplir. Au titre de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), c'est le prêteur du bien qui doit inscrire sa valeur dans sa déclaration en mentionnant l'existence d'un commodat sur ce bien.
En principe, il n'existe aucune disposition légale qui interdit le prêt à usage à destination d'une personne morale telle qu'une société. Ainsi, il est tout à fait possible de conclure un commodat entre un particulier et une société. Il est toutefois recommandé de faire appel à un professionnel lors de sa rédaction.
Madame, Monsieur, Je soussigné(e), (madame/ monsieur prénom nom), déclare sur l'honneur héberger à titre gratuit (madame/monsieur prénom nom), à mon domicile situé au (adresse complète) depuis le (date de début de l'hébergement gratuit).
Si aucune date n'est prévue là encore, le commodat demeure comme s'il était finalement renouvelé tacitement. La jurisprudence peut imposer au propriétaire de respecter un préavis de 6 mois, pour mettre fin au commodat et permettre ainsi au preneur de s'en aller dans de bonnes conditions.
En effet, elle requiert de démontrer deux éléments : - L'élément matériel du prêt : des fonds doivent avoir été effectivement remis à l'emprunteur ; - L'élément intentionnel du prêt : l'argent doit avoir été remis à charge de remboursement de la part de l'emprunteur.
Depuis 2020, le prêt doit obligatoirement être déclaré à l'administration fiscale si la somme prêtée est supérieure à 5 000 € (contre 760 € avant cette date). C'est en principe l'emprunteur qui doit adresser le formulaire de déclaration n° 2062 au centre des impôts, en même temps que sa déclaration de revenus.
Vous devez déposer l'imprimé n° 2062 « Déclaration de contrat de prêt » auprès du service des impôts des particuliers en même temps que votre déclaration de revenus. Si vous déclarez en ligne, vous devez cliquer sur « Déclarations annexes » sur la page de sélection des rubriques.
Votre locataire peut par exemple le prouver en présentant : des quittances de loyer, si vous lui en avez fournies, des preuves concernant le paiement du loyer et des charges comme des documents bancaires, des contrats d'électricité, d'eau, de gaz, etc.
Le contrat est dit en revanche, "à titre gratuit " lorsque l'une des parties procure à l'autre un avantage sans rien en attendre, ni recevoir de contrepartie. Ainsi, par exemple, le prêt à usage, la donation entre vifs. L'abandon d'une créance, quand elle est pure et simple, peut être considéré comme une libéralité.
Issue de la pratique, la convention d'occupation précaire se définit comme le contrat par lequel les parties manifestent leur volonté de ne reconnaitre à l'occupant qu'un droit de jouissance précaire moyennant une contrepartie financière modique.
« [un contrat] est à titre gratuit lorsque l'une des parties procure à l'autre un avantage sans attendre ni recevoir de contrepartie. » Ainsi, par opposition au contrat à titre onéreux, le contrat à titre gratuit est celui dans lequel une seule des parties exécute une obligation, sans contrepartie aucune.
La somme d'argent prêtée est inférieure à 1500 euros
La preuve du prêt entre particuliers peut être apportée par tout moyen : relevé bancaire pour attester du transfert des fonds, correspondance entre le prêteur et l'emprunteur qui accuse réception de la somme ou affirme qu'il remboursera la somme.
L'obligation de déclaration du prêt entre particuliers, famille ou amis, aux services des impôts est allégée. Le seuil de dispense de déclaration est relevé de 760 € à 5 000 € depuis le 27 septembre 2020. Le prêt d'argent entre membres d'une même famille ou entre amis est fréquent.
Vous pouvez donner de l'argent, mais également des biens meubles (voiture, bijoux...), immeubles et des valeurs mobilières (actions, parts sociales...). Chaque parent peut ainsi donner jusqu'à 100 000 € par enfant sans qu'il y ait de droits de donation à payer.
L'exonération est accordée dans la limite de 31 865 € tous les quinze ans. Ces dons peuvent être effectués par chèque, par virement, par mandat ou par remise d'espèces.
Pour pouvoir faire une demande d'injonction de payer, vous devez prouver que votre débiteur refuse de vous payer. Écrivez à votre débiteur et demandez-lui de vous payer ce qu'il vous doit dans un délai de 8 jours. Sans réponse de sa part dans ce délai, vous pourrez saisir le tribunal.
Si la chose prêtée périt par cas fortuit dont l'emprunteur aurait pu la garantir en employant la sienne propre, ou si, ne pouvant conserver que l'une des deux, il a préféré la sienne, il est tenu de la perte de l'autre.
La chose prêtée
Le prêt à usage peut porter sur n'importe quelle sorte de bien dès l'instant qu'il n'est pas consomptible. En revanche, si le bien a vocation à disparaître par l'usage que l'emprunteur en fera, la qualification de « prêt de consommation » doit l'emporter.
LE PRÊTEUR prête à titre de prêt à usage ou commodat, conformément aux articles 1875 et suivants du Code civil, à L'EMPRUNTEUR qui accepte, le terrain ci-après désigné, dont il est propriétaire. Le terrain est prêté pour l'usage suivant : [indiquez précisément pour quel usage le terrain est prêté].
Un contrat réel est un contrat qui suppose la remise d'une chose afin que le contrat soit valable. Le contrat réel est une exception au principe du consensualisme selon lequel seul l'accord des volontés est suffisant pour créer des obligations à la charge des parties.