Par la volonté de puissance, Nietzsche s'oppose à la tradition philosophique depuis Platon, tradition dans laquelle on trouve deux manières de saisir l'essence du vivant : le Conatus, chez Spinoza (le fait de « persévérer dans l'être ») et le vouloir-vivre chez Schopenhauer (Nietzsche fut conquis par la philosophie de ...
Nietzsche va plus loin, et s'oppose même au dualisme classique que l'on effectue entre âme et corps : l'être n'est que corps puisque l'être n'est que instinct.
La philosophie de Nietzsche n'est donc pas un nihilisme qui se ferait pessimisme. Elle est au contraire une véritable philosophie du bonheur, bonheur qui ne s'atteint que par un rejet du monde, c'est-à-dire par le nihilisme actif.
Les plus faibles, indique Nietzsche, sont plus intelligents, plus subtils, plus aptes à s'organiser, et par-dessus tout, ils savent mener une guerre de l'esprit : « L'histoire humaine serait une affaire vraiment trop stupide sans l'esprit que lui ont insufflé les hommes dénués de puissance. » (La Généalogie de la ...
Nietzsche définit sa philosophie comme un « platonisme inversé ». Tout en lui s'oppose aux entités métaphysiques platoniciennes, valorisées au détriment de la vie. Mais il partage avec Platon l'ambition politique d'ériger de nouvelles valeurs et de forger un homme nouveau.
En effet, Nietzsche isole la personnalité de Socrate, qu'il circonscrit à partir des notions d'instinct, de pulsion et d'affect, de sa doctrine, qu'il appelle le socratisme et qu'il définit à partir de l'équation socratique raison = vertu = bonheur.
Nietzsche ne reproche pas à Kant de prétendre connaître la chose en soi (il sait que ce n'est pas le cas), mais il critique le fait que Kant a distingué phénomène et chose en soi ainsi que le terme même de « phénomène », parce que ce terme présuppose l'existence d'un en soi.
Un être vivant veut avant tout déployer sa force. La vie même est volonté de puissance, et l'instinct de conservation n'en est qu'une conséquence indirecte et des plus fréquentes » (Nietzsche, Par delà bien et mal, 13)).
Pour Nietzsche, l'homme invente une telle "vérité" car il est incapable d'assumer les contradictions du monde dans lequel il vit : il se console alors dans l'idée d'un monde éternel et identique, le même que celui du christianisme « platonisme à l'usage du peuple ».
La morale est, pour Nietzsche, le refuge des faibles, des esclaves des bâtards et de la masse de gens ordinaires. Ceux-là sont dominés par leur peur de la mort, leur esprit de servilité et leur mauvaise conscience.
Type humain supérieur, le surhomme doit redonner sens à l'histoire en faisant valoir son autonomie pleine et entière et sa volonté de puissance, c'est-à-dire de création, dans l'immanence la plus complète.
La vie est naturellement faite d'ombre et de lumière.
C'est, selon Nietzsche, grâce à cet équilibre des choses, par-delà le bien et le mal - pour reprendre l'un de ses plus célèbres ouvrages - entre nos faiblesses et la faculté de pouvoir aller de l'avant que l'on va pouvoir affirmer notre force vitale.
(personne) qui fait preuve de pessimisme et de désenchantement moral. Sceptique, pessimiste, nihiliste, on l'est quand on y pense: le reste du temps (et ce reste est presque toute la vie), eh bien! on vit, on va, on vient (Lemaitre, Contemp., 1885, p. 208).
Tour d'horizon de certaines de ses idées. La pensée de Nietzsche invite constamment le lecteur à dépasser ce qu'il est et ainsi devenir une version améliorée de sa personne. Le concept qui résumé le mieux cela ? Le surhomme, ou la volonté de puissance.
En effet, selon Nietzsche, le goût des Grec, avec Socrate, s'altère au profit de la dialectique ; mais cette dernière ne vaut pas grand chose, car : « partout où l'autorité est encore de bon ton, partout où l'on ne donne pas des « raisons », mais des ordres, le dialecticien est une sorte de pitre. »
Selon Nietzsche, la morale, la religion catholique et les valeurs occidentales sont issues d'une inversion des valeurs qu'il est nécessaire de renverser. Pour lui, le christianisme et la morale de bien et de mal qui lui est associée condamne toute forme de vie et d'épanouissement menant au Surhomme.
Pour Nietzsche la liberté consiste à vouloir être seul responsable de soi-même; être maître de soi; sans maître, sans Dieu, sans disciples. Cet état n'est pas donné. Il faut se battre pour y atteindre. La liberté du maître s'obtient au terme d'une guerre gagnée.
Celle-ci a tout d'abord une origine physiologique : le faible a intérêt à soutenir une morale valorisant la paix, l'humilité et le pardon, tandis que l'individu puissant physiquement prône naturellement la noblesse, le courage et la force. La morale classique a ensuite une origine psychologique.
Kant nous dit que « la législation universelle de la conduite, c'est la volonté de l'être raisonnable qui doit en être la législatrice ». Autrement dit, cela signifie que l'homme, en tant qu'être raisonnable, se donne à lui-même sa propre loi, bien que celle-ci ait valeur universelle.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Elle montre que les idées transcendantales, bien qu'elles ne puissent pas devenir objets de notre connaissance, doivent être postulées pour permettre la moralité et l'espérance. La connaissance doit ainsi être limitée par la raison elle-même afin de faire place à la croyance.
Le philosophe athénien Socrate est accusé par Mélétos de corrompre la jeunesse, de nier les dieux de la cité et d'introduire des divinités nouvelles à Athènes. Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C.
Sans doute parce que Nietzsche soupçonnait que le « dogmatisme » de Socrate (le point de vue selon lequel une seule forme de vie, la vie selon la raison, est bonne pour l'humanité) n'avait pas été le point de vue de Socrate lui-même, mais l'inéluctable destin de l'engagement de Socrate en faveur de cette forme de vie ...
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'écrit n'aide pas, selon lui, la mémoire à retenir ce qu'elle a vu auparavant. Loin d'être un remède à l'oubli, il le produit en fait, parce que le discours écrit engendre une insouciance à l'égard de ce qui est dit.