Les yeux transmettent des flux continus d'images au cerveau par l'intermédiaire de signaux électriques... à la vitesse de la lumière! Lorsqu'une personne regarde autour d'elle, les rayons lumineux frappent et se réfléchissent sur les objets qui l'entourent. Ces rayons sont absorbés ou réfléchis.
La lumière traverse d'abord la cornée (la petite couche transparente qui recouvre l'œil), puis le cristallin (une lentille naturelle derrière la pupille), pour aller s'imprimer sur la rétine, située au fond de l'œil. L'image que reçoit la rétine est alors à l'envers. Le haut en bas et le bas en haut !
Dans des conditions ordinaires d'éclairage, c'est à la lumière jaune-vert que l'œil est le plus sensible. Pour être perçue avec la même intensité, une source de lumière rouge orangée doit être près de 10 fois plus puissante qu'une source de lumière jaune-vert.
Les images se projettent sur la pellicule photo, pour l'œil c'est la rétine, située au fond de l'œil. Pour voir, l'œil transmet au cerveau les informations lumineuses qu'il reçoit. En effet, la rétine transforme la lumière reçue en impulsions électriques que le cerveau traduit en images : c'est le phénomène de vision.
Lorsque la lumière atteint l'arrière de l'œil, elle est acheminée par les nerfs de la rétine qui se rejoignent en faisceau. Ces images sont ensuite transmises au cerveau par l'entremise du nerf optique. Pendant que le cerveau traite l'information, il inverse les images de nouveau.
En réalité, chaque œil dispose d'un champ de vision qui lui est propre. Il suffit de fermer alternativement un œil puis l'autre pour voir que les deux images, bien qu'elles se ressemblent, ne sont pas strictement identiques.
Ils sont par ailleurs un peu presbytes : leur vision est floue à 25 cm, au point qu'ils ont de la peine à voir un objet immobile sous leur nez et leur acuité visuelle est six fois plus faible que celle d'un être humain moyen.
Un blocage du traitement visuel
"Le blocage du traitement visuel se produit lorsque l'arrière du cerveau est à nouveau stimulé avec une seconde image avant que la rétroaction de la première image ne soit terminée", explique Maximilian Riesenhuber, l'un des chercheurs de l'étude.
La vision binoculaire permet notamment : d'avoir un champ de vision plus large. En général, un humain a un champ de vision horizontal de l'ordre de 180° environ. Toutefois, l'œil a, à la base, un champ de vision de 60° du côté nasal et de 90° du côté temporal (soit 150°).
Nous pouvons tous voir dans certaines circonstances des choses inexistantes. Nous avons parfois ces visions, appelées hallucinations, d'une façon naturelle en nous endormant ou en nous réveillant, comme lors de rêves éveillés.
Le centre de l'attention : les couleurs chaudes
Nos yeux se dirigent naturellement vers les couleurs chaudes ou les zones lumineuses d'une image. La plus provocante d'entre elles, le rouge, est déjà catégorisée comme une couleur évoquant la passion, la rage ou l'alerte.
Selon une étude publiée hier dans la revue Journal of Experimental Psychology : General, les femmes seraient inconsciemment très attirées par les hommes portant du rouge. Une couleur qui donnerait en effet aux hommes l'apparence d'être plus puissants et séduisants.
Le jaune a été utilisé par les règnes les plus imposants depuis l'Antiquité, les Romains l'utilisaient comme symbole de leur richesse, car il attire l'argent et illumine tout autour de lui, invoquant la compréhension et la sagesse.
Fonctionnement de la vue
Pour l'œil, le trou qui laisse passer la lumière est la pupille. L'image se forme sur le fond de l'œil, précisément sur la rétine. Deux lentilles situées de chaque coté de la pupille permettent d'ajuster la taille et la netteté de l'image sur la rétine : c'est la cornée et le cristallin.
Quand je vois ce que je vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser ce que je pense. Quand on va se baigner, on a chacun droit à son mètre carré. Quelqu'un voudrait se noyer, qu'il pourrait pas.
Quand on sait ce qu'on sait, quand on voit ce qu'on voit, on a raison de penser ce qu'on pense." Proverbe suisse.
Même une fois nos paupières closes, les neurones de la rétine qui transportent l'information visuelle au cerveau gardent une activité spontanée de base. Il est donc possible de voir apparaître des formes lumineuses, blanches ou colorées appelées phosphènes.
On ne voit donc pas avec nos yeux… mais avec notre cerveau ! C'est parce que le cerveau joue ce rôle déterminant sur la vision que l'on peut tout à fait avoir des difficultés majeures à percevoir visuellement une scène du fait d'une lésion cérébrale, alors que nos yeux, eux, sont parfaitement sains.
Un chien peut ainsi voir le jaune et le bleu-violet ; en revanche, il ne perçoit pas le rouge, l'orange et le vert. Cela est dû au fait que le chien ne possède que deux types de cônes, ces photorécepteurs situés dans la rétine, là où l'être humain en a trois. Le chien est dichromate, tandis que l'Homme est trichromate.
Le cerveau, intérieur noir
D'aucuns imaginent la vision comme produisant un « écran lumineux interne ». Mais en réalité, mise à part la lumière qui atteint la rétine, l'excroissance de notre cerveau qui tapisse le fond de l'œil, il n'y a aucune lumière dans le cerveau.
Il ne s'agit ni plus ni moins que de lumières absorbées et réfléchies par des objets, avec des longueurs d'ondes différentes. Ce sont nos yeux et notre cerveau qui «fabriquent» les couleurs, d'où d'inévitables variations de perceptions d'une personne à l'autre…
De nombreux travaux de neurosciences montrent qu'une exposition à un stress chronique affecte l'hippocampe, le siège de la mémoire et des émotions. Une neurotoxicité qui explique les troubles de mémoire chez les dépressifs.
Doté de la meilleure vue du règne animal, un aigle peut distinguer un objet de 10 cm depuis 1 km de hauteur. À pareille distance, les yeux humains ne perçoivent que des objets de 26 cm. Cet oiseau voit donc 2,5 fois mieux que nous !
Et une vue à 200 degrés, contre 180 pour les humains. En revanche, la vision des chats est moins nette que la nôtre : jusqu'à un peu plus de 6 mètres pour l'animal, contre 30 à 60 pour nous. Le chat a donc tendance à être myope.