Une question de pétrole raffiné
du cours du pétrole brut, de la marge de raffinage. de la marge de transport. de la distribution.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Depuis trois semaines, le prix du sans-plomb n'a cessé d'augmenter. De 1,74 euro, il a atteint 1,93 euro en moyenne, soit une augmentation de plus de 10%. La première raison, c'est la hausse récente du prix du pétrole brut. La seconde raison est saisonnière, et vient de l'autre côté de l'Atlantique.
Cette hausse du cours du Brent, et donc du prix des carburants, s'explique par plusieurs causes : Une forte demande à l'échelle mondiale due à la reprise économique. Une offre modérée, notamment à cause des restrictions de l'Opep+ et de problèmes d'exploitation dans certains pays producteurs.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
La guerre en Ukraine crée de l'incertitude et de la spéculation liées à de possibles sanctions économiques dans les secteurs du gaz naturel et du pétrole russe, et cela engendre une pression à la hausse sur le prix du baril de pétrole sur les marchés.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
Plusieurs causes pour expliquer cette hausse
Car l'augmentation des prix à la pompe "fait augmenter les coûts de distribution des carburants", explique Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie et notamment du pétrole, "entre les raffineries et les stations-service par exemple".
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
Les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter en novembre, en raison de deux facteurs : la décision de l'Opep + de baisser drastiquement sa production et la baisse de la remise carburant mise en place par le gouvernement.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
En raison de la guerre en Ukraine, l'Europe connaît une hausse des prix de l'énergie. Gaz et électricité ont atteint des sommets ces dernières semaines, et la peur d'une coupure agite de nombreux Etats.
Ainsi, la ristourne de Total passera à 10 centimes à compter du 1er novembre, pour s'achever au 31 décembre 2022. L'aide d'État, elle aussi, baissera à 10 centimes dès le 1er novembre, pour en principe s'arrêter le 31 décembre.
Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Actuellement de 18 centimes d'euro par litre, la remise sur le prix des carburants est prolongée jusqu'au 31 décembre 2022, en deux phases : elle passe à 30 centimes d'euro par litre à partir du 1er septembre 2022, puis à 10 centimes d'euro par litre à partir du 1er novembre 2022.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
En général, pour acheter un litre d'essence en Russie le coût est de 0.87 €. Ce prix peut diminuer jusqu'à 0.8 € et se hisser jusqu'à 0.93 € selon les périodes de l'année. Ce tarif pour 1L d'essence est moins important que le coût pratiqué en moyenne en France de 56%.
À cause de la guerre en Ukraine, le prix de certains produits alimentaires pourrait augmenter entre 5 et 8%, alerte le directeur général de Lidl dimanche matin. Le poulet et les œufs, grandes spécialités de l'Ukraine, sont notamment concernés.
La raison principale en est une augmentation de l'offre. Pour le seul mois de juillet, elle a augmenté de 1,4 million de barils par jour (mb/j), pour atteindre en moyenne 100,5 mb/j, soit son plus haut niveau depuis janvier 2020, avant le début de la pandémie.
Environ 45% des importations du gaz naturel proviennent de Russie, c'est-à-dire 155 milliards de m3. L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace la sécurité d'approvisionnement en gaz et fait grimper les prix de l'énergie à des niveaux sans précédent.
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