La formule fait référence à un théâtre essentiellement fondé sur l'absurdité des situations et la déstructuration du langage. Les principaux dramaturges de ce mouvement sont Eugène Ionesco (1909-1994), Samuel Beckett (1906-1989), Jean Genet et Arthur Adamov.
Eugène Ionesco (1909-1994), Académicien, membre du Collège de Pataphysique, révolutionne l'art dramatique. Chef de file du théâtre de l'absurde, son oeuvre qui voit s'effondrer le langage, exprime un sentiment de vide métaphysique. De père roumain et de mère française, Eugène Ionesco voit le jour en Roumanie en 1909.
Franz Kafka, l'écrivain de l'absurde.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.
Le théâtre de l'absurde est un courant théâtral apparu au XX e siècle à l'époque de la Seconde Guerre mondiale qui se caractérise par une rupture totale avec des genres plus classiques tels que la tragédie, la comédie ou la tragi-comédie.
L'Étranger, est le premier roman publié d'Albert Camus, paru en 1942.
Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. L'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur la terre or le monde dans lequel nous vivons n'a pas de sens. Toutefois l'homme peut dépasser l'absurdité de son destin par sa lucidité.
L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
La littérature de l'absurde, née dans l'entre-deux-guerres et poursuivie pendant la Seconde Guerre mondiale, illustre le désarroi de l'Homme, comme étranger face à un monde et à une existence dont il ne saisit plus le sens.
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions. Pour montrer concrètement l'absurdité de l'existence, les auteurs proposent des intrigues qui manquent de cohérence, des situations qui parfois n'évoluent pas.
Mouvement à part entière, le théâtre de l'absurde est né pendant la Seconde Guerre Mondiale, inauguré en mai 1950 par Eugène IONESCO avec La Cantatrice chauve.
Une chose n'est pas absurde simplement parce qu'elle est dénuée de sens. Ainsi n'y a-t-il d'absurde que pour quelqu'un qui cherche le sens des choses, le sens de la vie, et qui, certes, va renoncer à le trouver de manière dogmatique, mais ne va néanmoins pas renoncer à sa quête de sens.
Les thèmes sont donc la condition humaine, la difficulté à communiquer, la solitude, le temps qui passe, la répétition des journées... Les auteurs utilisent souvent l'humour noir, ils mélangent les registres, font des jeux de mots et ne respectent pas les règles du théâtre classique.
Le Mythe de Sisyphe (1942), Albert Camus. Contrairement à une pièce traditionnelle, une pièce de théâtre de l'absurde n'a pas d'intrigue au sens narratif du terme.
Le cycle de l'absurde, ou la négation, aborde principalement la question du suicide, de la condition humaine et du sens du monde. Il est exprimé par quatre de ses œuvres : le roman L'Étranger et l'essai Le Mythe de Sisyphe (1942), puis les pièces de théâtre Caligula et Le Malentendu (1944).
L'action est inexistante : les personnages attendent un évènement qui ne viendra pas et ne les sortira pas de leur condition. Le langage frôle le clownesque : il est souvent inarticulé, les personnages ne peuvent se comprendre et donc satisfaire leurs désirs.
L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
L'absurde permet d'éviter le poids de l'intelligence qui fige les choses. Le paradoxe est toujours un déclencheur et on le retrouve autant dans l'exercice de l'illumination que dans les rimes d'Alphonse Allais.» John Armleder aime s'arrêter sur les lectures du monde différentes de celles données de prime abord.
La condition humaine et l'absurde. Selon Camus, la condition humaine se définit par notre lutte contre l'absurde. Nous sommes constamment aux prises avec l'absence de sens de notre existence, à la recherche d'un but et d'une signification. Cela crée un sentiment d'anxiété et de désespoir inhérent à l'expérience humaine ...
Une philosophie de l'espoir, dans la révolte comme dans l'absurde. Avec L'Homme révolté, Camus défend une conception de la révolte où l'expérience humaine, individuelle, prime sur l'idée d'un sens de l'Histoire.
Pour Albert Camus, pour qui le « sens de la vie » est « la plus pressante des questions », c'est grâce à la révolte et à la conscience de l'absurde que des âmes lucides et entraînées peuvent trouver un sens à leurs jours, et jouir dans cette plénitude ; vivre devient alors une force.
Albert Camus est un célèbre romancier et dramaturge de l'après-guerre, aussi très connu aux États-Unis. Il est un des représentants de l'absurde.
Il se met à ridiculiser la religion et les dieux, car tout cela n'a plus de sens pour lui. Caligula devient tyrannique. Si plus rien n'a de sens, il peut se moquer de tout, il peut tout détruire, tout saccager. Camus souligne ainsi que la religion permet à l'Homme de donner un sens à sa vie.
L'expérience de l'absurde ne désigne rien d'autre que l'épreuve d'un écart par rapport au monde organisé du quotidien : étranger à lui-même et au monde, l'homme se demande pourquoi il vit ; il n'a plus qu'une certitude, celle de sa propre fin.