On peut donc quasiment tout dire avec le langage ; seulement , il faut mettre des barrières éthiques dans l'utilisation du langage. C'est pour cela que la bienséance réclame de nous une certaine retenue dans le langage, c'est ce qu'on appelle la politesse.
Autrement dit, le langage permet de dire le vrai tout autant que le faux, d'être sincère ou de mentir. En ce sens, la puissance du langage est tout à fait ambiguë : elle est puissance de dévoiler le vrai autant que de le masquer, d'enseigner la vérité à autrui, tout autant que de le tromper.
S'exprimer sur Internet, c'est s'exprimer sur la place publique. Soit un lieu qui, par nature, implique qu'on ne peut tout y dire, tout y faire. La liberté d'expression a des limites : pas question de déshonorer quelqu'un ou de l'exposer au mépris public.
L'expérience d'une impossibilité de parler ou de dire certaines choses est pourtant ordinaire. Mais c'est plus encore la possibilité de produire des énoncés dénués de sens, de croire dire quelque chose et de n'en rien faire, qui manifeste les contraintes grammaticales inhérentes à nos différents usages du langage.
Certaines choses sont difficiles à exprimer. C'est le cas dans le domaine des sentiments. C'est également le cas lorsqu'on dit qu'il n'y a pas de mots pour exprimer l'inconcevable (un acte, une situation d'une horreur extrême).
Conclusion. Ainsi, le langage ne trahit pas la pensée. Certes, il existe une multitude de sentiments ou de phénomènes intimes, sentis, inconscients en dehors et en deçà de la pensée, que le langage ne parvient pas à rendre et peut pourtant, paradoxalement, dévoiler malgré lui.
Le langage a deux fonctions principales : l'expression et la communication. Par expression, on entend expression d'idées et de sentiments : c'est par le langage que nous les exprimons. La communication, elle, est action : on agit sur l'autre au moyen du langage.
Être capable de communiquer, ce n'est pas la même chose que maîtriser le langage. Maîtriser le langage signifie que l'on est capable de communiquer de manière à ce que les autres nous comprennent.
Le langage est la capacité d'exprimer une pensée et de communiquer au moyen d'un système de signes (vocaux, gestuel, graphiques, tactiles, olfactifs, etc.) doté d'une sémantique, et le plus souvent d'une syntaxe — mais ce n'est pas systématique (la cartographie est un exemple de langage non syntaxique).
Les principales limites à la liberté d'expression en France relèvent de deux catégories : la diffamation et l'injure, d'une part ; les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l'apologie de crimes contre l'humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d'autre part.
Celle-ci est un droit défini dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ainsi, chacun a le droit d'avoir son opinion, ses idées et de l'exprimer. Et pourtant, tout dire, tout écrire, tout montrer n'est pas automatiquement permis. La liberté d'expression peut être limitée par d'autres libertés.
la liberté d'expression, redéfinie par la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) comme "la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière" (article 10).
Posons d'emblée que la notion de vérité est interne au langage et qu'elle lui est entièrement relative. Le terme de «vérité» ne peut avoir de sens que par rapport à une assertion effectuée dans un énoncé. Ainsi, la vérité ne saurait-elle être l'objet d'une science.
Au sens large, le langage se définit comme un système de signes qui associe des mots selon des règles grammaticales précises, il renvoie à la faculté de raisonner, de nommer les choses et de communiquer avec autrui. On dit que le langage est le propre de l'homme, que celui-ci est un être parlant.
Le langage se définit par un vocabulaire, c'est-à-dire par un pouvoir de nomination, et par une grammaire, c'est-à-dire par des règles régissant la nature et les relations des mots.
Entre individus de la même espèce, les animaux tels que les mammifères ou les oiseaux peuvent utiliser un langage composé de sons. Ces sons sont en fait des mots et ils servent à communiquer des informations précises. On pense que le Grand Corbeau par exemple, aurait un vocabulaire d'une quarantaine de mots.
Le langage est naturel, les langues sont culturelles.
La capacité linguistique a beau être innée (seul le cerveau humain est capable biologiquement de cette faculté de langage), elle ne se développerait pas si l'enfant restait isolé.
Le langage, vu comme une entité complexe, est considéré comme le propre de l'homme. En revanche, si l'on choisit de décomposer le langage en une somme de propriétés (complémentaires mais) distinctes, il devient possible d'établir des parallèles avec l'animal.
Le pouvoir de séduction de la parole peut être utilisé pour flatter, tromper ou pousser quelqu'un à agir contre son propre bien. Il peut également être utilisé pour convaincre un auditoire, par exemple en politique ou en droit, car les êtres humains sont tout autant mus par leur raison que par leurs émotions.
La communication est la pierre angulaire d'une relation constructive. Mais pour communiquer, il faut: “Ecouter avant de parler, comprendre pour être compris, réfléchir avant d'agir”.
Les langues expriment du sens en liant un signe à un sens, ou à son contenu. Les formes des signes doivent pouvoir être perçues, par exemple, par le son, l'image ou les gestes, et doivent ensuite être liées à un sens précis par convention sociale.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Jouer avec ses doigts trahit une nervosité ou une anxiété. En revanche, lorsque les mains réunies forment un V pointé vers le haut, nous sommes dans une situation de supériorité : la personne qui s'exprime est sûre d'elle et de son discours et souhaite montrer qu'elle est celle qui sait.
En un sens, le langage, comme outil de communication, est réducteur par rapport à la pensée qu'il représente. Mais en même temps, les mots suggèrent toujours plus que la pensée qui les a fait naître, déclenchant chez ceux qui l'écoutent une infinité de représentations possibles.
Peut-on parler pour ne rien dire ? Si nous considérons le langage comme un instrument destiné à traduire la pensée, il semble impossible de parler pour ne rien dire. En ce sens, parler devrait toujours signifier quelque chose.