Molière est-il alors plus qu'un simple amuseur ? Parti de la farce, il utilise le rire comme une arme. Il dénonce, critique et condamne ses personnages, les caricaturant à l'extrême faisant ainsi ressortir leur ridicule. Fini l'image du bon plaisantin, Molière est censuré par le Pouvoir.
Pourquoi est-il devenu célèbre ? Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Aux yeux des religieux de l'époque, "Dom Juan" fait l'apologie du libertinage. Ils l'attaquent alors en règle : Molière est sommé de supprimer certaines scènes et plusieurs répliques qui tournent la religion en dérision. Censurée, la pièce ne sera jouée qu'une seule fois du vivant de Molière.
Molière empoisonné
Molière, selon eux, aurait été empoisonné, victime des ennemis de la vérité, comme le sera plus tard Émile Zola, assassiné par des antidreyfusards.
1645 : La troupe fait faillite. Emprisonné pour dettes en août, Molière est libéré grâce à l'intervention de son père. La même année, il quitte Paris avec la troupe de Charles Dufresne. Ensemble, ils vont parcourir la France pendant treize ans.
Argan. Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.
Message/sens : Molière, en écrivant Dom Juan, avait pour but de dénoncer la noblesse de l'époque qui abusait de son pouvoir et traumatisait les paysans. En effet, les valeurs de cette noblesse sont représentées par les personnages Dom Juan, Dom Louis, Dom Alonse et Dom Carlos.
Éclairage. Molière et sa troupe ont dû supprimer cette scène dès la deuxième représentation, en raison de son caractère trop provocateur. Dans la première édition du texte, en 1682 (après la mort de Molière), seules les trois premières répliques apparaissent : tout le reste est censuré.
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente. Le Malade imaginaire est une satire, c'est-à-dire un écrit dans lequel l'auteur fait la critique d'une époque, d'une politique, d'une morale.
Molière écrit que le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant. Le théâtre qui est une création artistique, autant par les pièces elles-mêmes que par le jeu des acteurs aurait donc un autre but que d'apporter un divertissement au spectateur ou au lecteur.
Tout d'abord nous verrons que la comédie sert à faire rire avec le rôle des personnages, qu'il traite des sujet moins sérieux que la tragédie et les différents comiques. Puis que la comédie a d'autres fonctions que de divertir avec les dénonciations des vices du ridicule et le corriger des travers humains.
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Aucun vrai malade donc, peu de vrais bons médecins, beaucoup de faux médecins qui se révèlent bons médecins, beaucoup de vrais mauvais médecins: le constat de Molière est sans appel. Béralde dit dans Le Malade imaginaire, «ce ne sont point les médecins qu'il (Molière) joue mais le ridicule de la médecine» (III,3).
Non imprimé du vivant de Molière, il sera publié, dans sa version non censurée, en 1682 (Molière est mort en 1673) ; une version censurée (qui reprend les corrections apportées par Molière après la première représentation) paraîtra en Hollande en 1683.
Sans aller jusqu'à prouver l'inexistence de Dieu, Dom Juan cherche à démontrer sa totale indifférence. En un sens, son argument a une certaine portée puisqu'il a raison : malgré ses prières, le pauvre reste pauvre (« je suis dans la plus grande nécessité du monde »), et tient donc une conduite illogique.
Don Juan croit uniquement en arithmétique tandis que son valet tante de le convaincre du mieux qu'il puisse de croire aux effets bénéfique de la médecine de l'époque, mais sans y réussir pour autant.
Le tragique est principalement incarné par les personnages d'Elvire et de Dom Louis, mais également par Dom Juan dans sa confrontation prométhéenne à l'au-delà. Tragique en effet est la situation d'Elvire, qui aime encore un Dom Juan, qui l'a séduite, enlevée et épousée, et n'en est plus aimée.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
Dom Juan est un menteur et un manipulateur. Il séduit Mathurine et Charlotte en leur promettant de les épouser. Il ne tient pas sa promesse, mais il se moque aussi d'elles, les manipule, ménage la chèvre et le chou. Il se moque des fiancés, des frères, des amis.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Le Malade imaginaire a effectivement pour but de « délasser » Louis XIV à son retour de la guerre. Ce dernier, comme il se doit, est loué dans ce ballet champêtre initial. Il revient victorieux de la guerre. Ce ballet initial est donc un hymne à sa gloire.
La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .