A l'origine de la douleur, il y a un stimulus : le froid, la chaleur (une brûlure par exemple), une pression mécanique, des agents chimiques, une réaction inflammatoire… Ce stimulus va activer les terminaisons nerveuses de neurones spécialisés dans la perception de la douleur.
Le cerveau peut moduler la façon dont la moelle épinière traite l'information douloureuse. Soit via un signal électrique, soit via des hormones comme l'ocytocine, dont la libération est coordonnée par trente neurones situés dans l'hypothalamus (notre image).
L'ocytocine, un antidouleur.
La douleur aiguë joue un rôle d'alarme qui va permettre à l'organisme de réagir et de se protéger face à un stimulus mécanique, chimique ou thermique : elle est liée à des stimulations intenses qui déclenchent immédiatement un mécanisme de transmission d'informations depuis les terminaisons nerveuses – les récepteurs ...
Un des facteurs affectifs important dans la douleur est justement relationnel, soit l'empathie. En effet, l'observation d'une personne en douleur, principalement si elle nous est significative, est douloureuse pour l'observateur et s'accompagne de réponses physiologiques similaires à la douleur vécue.
La douleur chronique survient parfois lorsque les nerfs deviennent plus sensibles à la douleur. Par exemple, la cause initiale de la douleur peut stimuler de façon répétée les fibres et cellules nerveuses qui détectent, envoient et reçoivent les signaux de douleur.
Selon la définition officielle de l'association internationale pour l'étude de la douleur (IASP), "la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes".
Les calmants, également appelés analgésiques, sont souvent utilisés pour atténuer la douleur chronique. Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l'ibuprofène et le naproxène peuvent apporter un certain soulagement. L'acétaminophène est également utilisé fréquemment.
Amputation d'un doigt
Le doigt étant la partie du corps la plus richement innervée, son amputation sans anesthésie provoque une douleur très intense. D'autant que la victime souffre souvent ensuite des douleurs dites du « membre fantôme ».
Quand la douleur persiste, ces réactions s'épuisent, et le stress se chronicise : les troubles du caractère, la fatigue, la perte d'envie, la perte d'énergie s'installent. L'inactivité physique, le retrait de la vie professionnelle et sociale, la perte de contact avec ses amis dépriment la personne souffrante.
Les douleurs liées au stress sont multiples. Le stress provoque très souvent des douleurs musculaires et articulaires. Les maux de ventre sont aussi très fréquents. Le stress peut également entraîner des symptômes neurologiques ou, autrement dit, des maux de tête (migraines, céphalées de tension).
Habituellement, pour indiquer l'intensité de la douleur, il existe par exemple des mots tels que : la douleur est « terrible », « insupportable », « très forte », « moins forte qu'hier », « supportable », « désagréable », etc. Ces qualificatifs sont utiles mais chaque personne les emploie différemment.
Douleur diffuse : douleur dont le point d'origine est difficile à situer. Douleur erratique : douleur qui change souvent de place. Douleur exquise : douleur vive et très localisée, généralement provoquée par la pression. Douleur fulgurante : douleur très intense qui fait penser à un éclair.
Goodman et Snyder (2007) décrivent les caractéristiques de la douleur en termes similaires et pratiques d'un point de vue clinique, selon l'historique de la douleur, la localisation, la description, l'intensité, la fréquence et durée, les facteurs aggravants et apaisants, et d'autres symptômes associés.
Le noyau VPL joue un rôle majeur dans la discrimination sensorielle de la douleur. En effet, ses neurones projettent ensuite leur axone au cortex somatosensoriel reconnu pour sa capacité à localiser la douleur et à en évaluer l'intensité.
Plus qu'une simple expérience sensorielle
Même s'il ne possède pas de nocicepteurs, il « sent » toute notre douleur. Le cerveau est en effet l'organe par lequel nous interprétons, évaluons et expérimentons tous les signaux sensoriels de notre corps.
Tous les résultats de notre palmarès, département par département. Alain Serrie est responsable du centre antidouleur de l'hôpital Lariboisière, à Paris.
On distingue principalement deux grands types de douleur : la douleur aiguë, qui est de courte durée et constitueun signal d'alarme essentiel au maintien de notre intégrité physique, et la douleur chronique, qui est ressentie longtemps (plus de 3 mois) et persiste après guérison de la lésion l'ayant provoquée.
La douleur neuropathique (encore appelée douleur neurogène) est secondaire à une atteinte du système nerveux (central ou périphérique), c'est-à-dire touchant le cerveau, la moelle èpinière ou les nerfs. La douleur est mixte quand elle associe ces deux mécanismes (nociceptif et neuropathique)
Une douleur articulaire dite inflammatoire ou d'horaire inflammatoire est une douleur présente lors du repos et qui diminue, voire qui disparait, lors des mouvements et des activités.
Le National Health Service, le système de santé publique britannique, a listé les pathologies les plus douloureuses pour le corps humain. La migraine, la sciatique, l'appendicite, la fracture osseuse ou encore l'attaque cardiaque: autant de pathologique provoquant des douleurs insupportables.