On évalue la probabilité d'une récidive entre 30 et 40% donc la menace est réelle. Et après une rechute, d'autres peuvent survenir et la spirale s'enclencher jusqu'à ce que le patient sombre dans une forme de dépression chronique.
Sur la partie physique, le burn-out peut laisser des séquelles au niveau du système cardiovasculaire, des muscles et du squelette. Sur les séquelles cognitives du burn-out, celui-ci peut affecter la mémoire, la logique et la concentration, au travail mais aussi dans la vie quotidienne.
Il faut généralement plusieurs mois – cela varie selon les individus, la sévérité du burn-out et le contexte professionnel – pour retrouver le taux d'occupation que l'on avait auparavant, puis «encore six mois pour consolider le nouvel équilibre», constate Catherine Vasey.
Dans les faits, le burn out se traduit par une diminution de l'engagement au travail, avec un détachement notoire de tout ce qui touche à la profession. Cela a pour conséquence une inadéquation entre le travailleur et son poste, pouvant aboutir à l'incapacité totale d'effectuer son travail ainsi qu'à une dépression.
Pour éviter le piège de la rechute, comme dans 30 à 50 % des cas, il est nécessaire de changer les règles qui vont ainsi délimiter un avant et un après burn-out. Des médecins vous expliquent comment insuffler un nouveau départ, loin de la spirale destructrice.
Après un burn-out, il est effectivement conseillé de reprendre en mi-temps ou temps partiel thérapeutique. C'est même indispensable et il doit être prolongé autant que nécessaire. La reprise progressive est une des conditions de réussite.
En cas de burn-out, votre médecin peut vous délivrer un arrêt de travail . Dans ce cas, vous pourrez bénéficier d'Indemnités journalières (IJ) délivrées tous les 14 jours par l'assurance maladie, à compter de votre 4e jour d'arrêt, afin de compenser en partie votre perte de salaire.
On l'appelle burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves.
«Le burn-out touche souvent les individus très engagés, qui ont tendance à se surpasser et à toujours privilégier la performance au détriment de leurs besoins, confirme la Dre Barlet-Ghaleb. Ce syndrome affecte également souvent les personnes perfectionnistes ou celles qui ont un besoin prononcé de contrôle.»
Fatigue extrême, vertiges, problèmes digestifs, insomnies, douleurs physiques persistantes (au niveau du dos par exemple), migraines, problèmes de poids, éruptions cutanées ou infections fréquentes (rhumes, otites, sinusites, bronchites) : si vous présentez l'un de ces signes en plus de ressentir un important niveau de ...
Racontez tout ce qui vous tracasse, votre médecin triera. Donnez tous les indices présents, mais aussi passés, susceptibles de l'aider à poser son diagnostic. Soulever le problème si la relation avec votre médecin vous paraît insatisfaisante.
Le burn-out n'est pas un accident du travail
Et même si le burn-out n'est pas inscrit dans le tableau des maladies professionnelles, il peut être reconnu comme telle (article L. 461-1 du Code de la sécurité sociale).
Dormir, se reposer
Ce repos absolu pendant lequel le salarié en burnout met en jachère son esprit et son corps est indispensable pour l'aider à prendre du recul et reprendre pied. Il s'agit d'un temps de reconstruction donc les activités de relaxation, de bien-être ou sportives sont fortement recommandées.
Une sensation de ne pas être là, des maux de tête récurrents, des douleurs articulaires, une fatigue permanente, des émotions qui s'emballent, des tremblements, une sensation de froid, une incapacité à prendre des décisions.
Trois antidépresseurs ont récemment démontré leur efficacité dans l'anxiété généralisée: la venlafaxine, la paroxétine et l'escitalopram.
Au total, les connaissances actuellement disponibles sont contradictoires et ne permettent pas d'établir un lien de causalité entre stress et augmentation du risque de cancer. Le cancer peut en revanche générer un stress chez les patients atteints de cancer et leurs proches.
Il semble que le stress chronique accroît le risque de souffrir de diverses maladies comme les troubles cardiaques, la grippe, le rhume et même les allergies.
«En phase de burn-out, vous êtes comme asphyxié, note Lionel Pagès, ostéopathe et gérant d'Up'Forme, centre spécialisé dans le traitement du burn-out. Pratiquer une activité sportive intensive comme la natation ou la course à pied va revitaliser l'organisme et redonner rapidement de l'énergie physique puis mentale.»
Lorsque les conséquences du burn-out ont un retentissement important sur le travail et la santé, aussi bien mentale que physique, un médecin peut prescrire un arrêt de travail.
La première étape pour le médecin comme pour le patient est de reconnaître le burnout au double sens du terme de « reconnaissance », à savoir de l'identifier et de le nommer comme tel, mais aussi de fournir un premier lieu, un premier moment où le patient puisse se sentir « reconnu » dans sa plainte et ses difficultés.
Optez pour la rupture conventionnelle
L'abandon de poste n'étant pas une solution recommandée (elle peut aussi nuire sur la suite de votre parcours professionnel) vous pouvez choisir la rupture conventionnelle. Ce dispositif met un terme à votre contrat de travail, d'un commun accord entre le salarié et l'employeur.
Il entraîne souvent une perte de revenus (qui peut être compensée si le salarié a pris soin de souscrire, au préalable, à un contrat de prévoyance). Le salarié en mi-temps thérapeutique n'a pas le choix en termes d'horaires (le médecin est seul décisionnaire sur ce point).
Quels mots pour parler de votre burn out en entretien ? Le burn out est souvent défini comme un épuisement professionnel. C'est ce qui vous est arrivé. L'assumer, le dire clairement et simplement, c'est déjà montrer que vous regardez les choses en face, que vous avez la capacité de les affronter et de les dépasser.